Projet « Education de qualité et protection contre la violence dans le Centre-nord/ NNO4 : 7 144 bénéficiaires directs et 21 300 bénéficiaires indirects

Le projet « Education de qualité et protection contre la violence dans le Centre-nord du Burkina Faso / NNO4 » touche à sa fin. Il a été mis en œuvre par l’ONG Plan international Burkina Faso et l’Association action citoyenne et communautaire pour la résilience et le développement (ACCORD). Le projet s’est étalé sur une année. Le jeudi 19 décembre 2024, l’heure était au bilan à Kaya (province du Sanmatenga, région du Centre-nord) avec les parties prenantes réunies lors d’un atelier.
Concrètement, il s’est agi de faire le bilan global des réalisations du projet, partager les expériences, les défis et difficultés rencontrés, les leçons apprises, les bonnes pratiques et discuter des perspectives.
Le projet a contribué à garantir l’accès à une éducation de qualité dans un environnement d’apprentissage sûr et protecteur en faveur des enfants et des jeunes, en particulier les filles, les enfants vivant avec un handicap et affectés dans la région du Centre-nord.
« Le projet "Education de qualité et protection contre la violence dans le Centre-Nord du Burkina Faso/NNO4" est financé par le Ministère des Affaires Etrangères de la Norvège à hauteur de 272 201 650 F CFA pour une durée d’un an allant du 1er janvier au 31 décembre 2024. Le projet intervient uniquement dans la commune de Kaya. Il intervient dans les domaines de l’éducation, de la protection de l’enfant et des violences basées sur le genre et ambitionne de toucher 7 144 bénéficiaires directs et 21 300 bénéficiaires indirects », a précisé le Chef de projet "Éducation de qualité et protection contre la violence dans le Centre-Nord du Burkina Faso/ NNO4, Saïdou Kiendrébéogo.

La majorité des bénéficiaires sont des Personnes déplacées internes (PDI). Les populations hôtes ont également été prises en compte.
« Ce programme a apporté une réponse aux différents besoins humanitaires des personnes affectées par la crise sécuritaire au niveau de la commune de Kaya. 80% des bénéficiaires sont des PDI. Pour une question de cohésion sociale et de vivre ensemble, il fallait aussi inclure les communautés hôtes. Le projet a pris en compte toutes les dimensions dans sa mise en œuvre pour ne pas être l’un des facteurs qui peut exacerber les conflits.

Il y a des perspectives de renouvellement du projet. Nous avons bon espoir que ce projet qui est à sa phase quatre va bientôt être mis en œuvre à travers une phase cinq. Car, les besoins sont nombreux dans la province en particulier et la région en général », a souligné le directeur régional de Plan international, bureau de Kaya, Mathieu Mandi.
Le président de l’ACCORD, Valéry Gustave Sawadogo a dressé le bilan des 12 mois de mise en œuvre du programme.
« Nous avons mené plusieurs activités en lien avec les espaces amis des enfants et également les espaces sûrs de protection à l’usage des femmes et des filles. Nous avons permis aux femmes et filles d’avoir des activités génératrices de revenus.
Nous avons donné plus de 800 kits alimentaires à des femmes et 550 à des enfants. Nous avons offert des kits de Gestion de l’hygiène menstruelle (GHM) au niveau des écoles. Nous avons formé plusieurs enseignants en ce qui concerne l’éducation de qualité. Nous avons doté des enfants de plus de 800 kits scolaires. Aussi, nous avons payé des frais de scolarité et des cotisations à l’Association des parents d’élèves (APE) pour plus de 1 488 élèves dans la province du Sanmatenga », a-t-il détaillé.

Plan international Burkina Faso et ACCORD, des partenaires de l’État
Ce projet vient appuyer les efforts de l’État dans la prise en charge des personnes affectées par la crise et plus particulièrement les femmes et les enfants. C’est fort de ce constat que le haut commissaire de la province du Sanmatenga, Idrissa Gansonré, par ailleurs président de cet atelier de bilan a déclaré :
« Ce pertinent objectif est en parfaite cohérence avec ceux du plan de réponse humanitaire de notre gouvernement. Malgré tous les efforts consentis et une stabilisation progressive de la situation sécuritaire dans certaines provinces, beaucoup restent encore à faire. C’est ici l’occasion pour moi de saluer l’importante contribution de ce projet à la réponse aux besoins humanitaires des PDI et des communautés hôtes dans la commune de Kaya. Les actions du projet ont permis, entre autres, de prévenir, d’atténuer et de prendre en charge des survivantes et des personnes à risque de VBG. Une contribution pertinente à la réponse aux problématiques de l’éducation au sein des communautés, parmi les déplacés internes et les communautés hôtes, a aussi été faite », a-t-il dit ravi.
Idrissa Gansonré a salué l’approche d’intervention de Plan international Burkina Faso. Cette approche prend en compte les véritables besoins des populations, a-t-il conclu.

SB
Lefaso.net