Schéma directeur d’aménagement du Grand Ouaga : Les acteurs scrutent le rapport d’évaluation
Le 19 décembre 2024, le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a organisé à Ouagadougou un atelier de validation du rapport d’évaluation du Schéma directeur d’aménagement du Grand Ouaga (SDAGO), horizon 2025. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère, Maxime Tiendrébéogo, au nom du ministre.
Cet atelier avait pour objectif de valider deux points essentiels : d’une part, le rapport d’évaluation de la mise en œuvre des orientations du SDAGO 2025 et d’autre part, la feuille de route pour la prochaine étape, à savoir le diagnostic territorial en vue du SDAGO horizon 2050.
Le directeur général de l’urbanisation, de la viabilisation et de la topographie, Solimane Hamed Ouattara, a rappelé que le SDAGO, document de planification urbaine, avait été élaboré en 2008 et finalisé en 2010, avant d’être adopté en 2020. L’horizon du schéma étant 2025, l’heure est désormais à l’évaluation pour déterminer où en est le développement de la capitale et de sa banlieue. « Il est important de savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas fonctionné, afin d’entamer une révision efficace de ce document », a-t-il précisé.
L’évaluation a révélé plusieurs insuffisances, comme le long délai d’adoption du document, qui a pris dix ans, et le manque d’appropriation des orientations. En outre, le projet de création d’un conseil de gestion de l’espace, sous l’égide du Premier ministère, n’a jamais fonctionné comme prévu. De même, la rationalisation de l’espace n’a pas été pleinement respectée. Face à ces constats, le ministère envisage de rendre l’élaboration du nouveau schéma plus inclusive, participative et accessible à tous, notamment par sa digitalisation.
Cependant, malgré ces insuffisances, des aspects positifs ont été relevés, notamment le respect de certaines orientations du SDAGO. Plusieurs projets d’envergure ont été réalisés, comme par exemple la voie de contournement, l’université Thomas Sankara et la voie traversant le camp Baba Sy, témoignant des avancées concrètes dans le développement urbain.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère en charge de l’urbanisme, Maxime Tiendrébéogo, a souligné l’importance cruciale de cet atelier pour l’avenir de Ouagadougou et de sa banlieue. Il a insisté sur le rôle essentiel des parties prenantes, précisant : « Ce matin, nous avons l’opportunité de jeter les bases d’un SDAGO capable de relever les défis du 21ᵉ siècle et d’être un modèle de planification urbaine d’un espace métropolitain en Afrique. »
Cet atelier marque une étape décisive dans le processus de révision du SDAGO, un schéma indispensable pour le développement harmonieux de la capitale burkinabè et la gestion de son territoire dans les décennies à venir.
Lefaso.net