L’objectif de ce projet est de renforcer la gestion durable des paysages et d’améliorer la génération de revenus dans les zones forestières ciblées. Pour atteindre cet objectif, le projet a été structuré en quatre composantes et neuf sous-composantes dont la composante 3.2 qui traite du soutien aux coopératives, Petites et moyennes entreprises (PME) dans les municipalités ciblées.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet PGPC/REDD+, le gouvernement a responsabilisé l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour la mise en œuvre de la sous-composante 3.2. Cette sous-composante vise à soutenir directement les organisations de producteurs et les Petites et moyennes entreprises à travers le renforcement de leurs capacités. Ce qui leur permettra d’exploiter, de transformer et de commercialiser leurs produits à travers des sous-projets à coûts partagés pour promouvoir et financer l’adoption de bonnes pratiques, la fourniture d’intrants, de kits et d’équipements de production, de transformation et la commercialisation. Les chaînes de valeurs ciblées pour ces sous-projets sont, en priorité, le karité, le néré, le baobab, le moringa et le bio-compost.

Une partie des activités dans le cadre de la sous-composante 3.2 sont mises en œuvre sous forme d’appels à propositions et s’adresse à des coopératives, des petites et moyennes entreprises et des groupements d’intérêt économique éligibles.

Dans l’après-midi du 12 décembre 2024, des coopératives, des associations et des structures de recherches ont reçu des chèques, des ordinateurs, des véhicules, des imprimantes et autres matériels informatiques pour la mise en œuvre de leurs projets. Certains matériels ont été acquis grâce à l’accompagnement financier de la Banque mondiale.

Après un processus d’évaluation scientifique et rigoureux, obéissant aux normes techniques et juridiques, dix-sept projets ont été retenus pour un montant global d’un milliard vingt-cinq millions de FCFA entièrement financés sur ressources propres de l’Etat. Les bénéficiaires sont du secteur privé, d’associations, de coopératives et de structures de recherches, selon le ministre Baro.

« L’appel à projets 4 du FIE permettra de créer environ 1 211 emplois verts directs, dont 372 hommes et 839 femmes, 194 PDI et 28 personnes vivant avec un handicap. Il permettra également de renforcer les capacités de plus de 2 500 acteurs et de sensibiliser environ 400 000 personnes. En termes de création de richesses, il sera collecté et recyclé environ 11 000 tonnes de déchets plastiques et la production de plus de 16 000 000 d’emballages alternatifs au plastique », a fait savoir le ministre en charge de l’environnement, Roger Baro.

Et d’ajouter « il convient de souligner que le Burkina Faso est le premier pays à expérimenter la REDD+ dans un écosystème sahélien. A cet effet, la vision du gouvernement est qu’à l’horizon 2050, le Burkina Faso soit une nation résiliente, inversant durablement la tendance de la déforestation et de la dégradation des terres pour assurer une croissance verte, forte et inclusive. Le principal défi du Burkina Faso, en tant que pays sahélien engagé dans le processus, est de réussir la REDD+ en écosystèmes sahéliens ».

Le représentant résident de la Banque mondiale Hamoud Abdel Wedoud Kamil a notifié que l’environnement est au cœur des préoccupations de la Banque mondiale. Donc, les questions environnementales font partie de leurs axes prioritaires. C’est la raison pour laquelle, l’institution accompagne le Burkina Faso dans ce projet salvateur.

« Nous considérons que le Burkina Faso est un pays exemplaire avec lequel nous avons des avancées significatives. Vous avez la démonstration à travers ce projet qui a été cité comme l’un des plus performants en Afrique de l’Ouest. Nous continuons de soutenir le Burkina Faso dans sa résilience par rapport aux changements climatiques et au péril plastique qui menace toute l’Afrique. Le Burkina est un bon élève en la matière », a dit le représentant résident de la Banque mondiale.

La coopérative Yamba II a bénéficié d’une subvention de 40 millions de francs CFA pour renforcer son projet qui est la transformation des déchets plastiques en tables bancs. Selon Ali Derme, le manager de la coopérative, cette subvention va leur permettre de renforcer les capacités de leurs collaborateurs et de fabriquer de nouveaux produits.

Le manager invite les autorités à faire la promotion de leurs produits. « Ce n’est pas le fonds le problème mais la promotion des produits. Si on nous accompagne avec les subventions et qu’on n’achète pas nos produits, c’est comme on ne nous a pas aidé », a clarifié monsieur Derme.

La coopérative est dans la transformation des déchets plastiques en djembé, en poubelle, en table banc

Rama Diallo
Lefaso.net