Il est 9 heures passé de 50 minutes. Les agents de l’ANEVE avec à leur tête le directeur général, Désiré Yaméogo pénètrent dans l’enceinte du groupe Nowata Burkina Faso. Cette entreprise qui est située au quartier Zagtouli de Ouagadougou est la première à être inspectée.

L’équipe passe au peigne fin le site afin de voir si l’exploitation actuelle respecte les règles environnementales. Aussi, il s’agit de vérifier entre autres, des différents documents exigés en matière de préservation de l’environnement, les autorisations et les régies à avoir pour que l’environnement soit respecté pendant l’exploitation.

« Conformément au code de l’environnement et celui minier, nous avons l’obligation de procéder à des inspections environnementales sur le terrain. C’est la raison pour laquelle nous sommes présents ici ce matin pour faire cet exercice et déceler des insuffisances dans le fonctionnement les établissements », a justifié le directeur général de l’ANEVE, Désiré Yaméogo.

La directrice des inspections et des audits environnementaux au sein de l’ANEVE, Awa Diawara va renchérir en disant : « comme DG l’a souligné, c’est une obligation d’effectuer de telles visites parce que la législation dit que tout établissement classé est soumis obligatoirement à une inspection environnementale.

Le groupe Nowata, de par sa nature doit être éloigné des habitations. Ce genre d’établissement est soumis à une inspection environnementale au moins deux fois par an. Étant donné qu’il s’agit un établissement de première classe, chaque trois ans, il doit avoir un avis de conformité environnemental », a-t-elle indiqué.

« Nous apprécions positivement l’organisation de ces visites inopinées »

Après l’inspection, c’est un RAS (rien à signaler). Le groupe Nowata Burkina Faso dispose de toute la documentation nécessaire et respecte les règles en matière de protection de l’environnement.

L’entreprise est spécialisée dans la distribution de consommables miniers, notamment, les réactifs. Elle assiste également les mines dans la gestion des différents déchets chimiques qu’elles produisent.

Des dires du métallurgiste-manager technique chez Nowata Burkina Faso, Arnauld Mauzac Ouédraogo, « nous collectons les différents déchets auprès des sociétés minières. Ensuite, nous les acheminons au niveau de l’entrepôt afin de procéder à l’incinération.

Souvent, il y a des déchets que nous traitons afin qu’ils soient réutilisés. Nous distribuons aussi des produits chimiques pour le traitement minier et des eaux.

Nous sommes assistés par le ministère de l’Environnement pour être aux normes lorsque nous stockons les différents produits chimiques que nous importons.
Nous participons aux différents panels de rédaction des textes afin d’être à niveau par rapport aux normes. Nous apprécions positivement l’organisation de ces visites inopinées. Cela permet aux entreprises de toujours faire mieux. Elles leur permettent d’être performantes », a-t-il conclu.

D’autres établissements ont été inspectés au cours de la journée par les agents l’ANEVE. Ceux qui ne respectent pas les règles vont être auditionnés et peut-être par la suite, recevoir un procès-verbal d’interpellation.

À noter que l’ANEVE est un établissement public à caractère administratif. Elle a été créée en 2020. Elle est chargée de mettre en œuvre l’ensemble des stratégies en matière d’évaluation environnementale au Burkina Faso. En outre, l’agence fait la promotion les bonnes pratiques des évaluations environnementales en collaboration avec les autres structures du ministère de l’Environnement, participe aux travaux des structures interministérielles chargées des questions environnementales et organise les inspections environnementales. Elle apporte l’appui-conseil, forme les acteurs en matière d’amélioration environnementale et instruit également les dossiers d’agréments des bureaux d’études et de consultants sur les évaluations environnementales.

En savoir plus sur les activités de l’ANEVE

SB
Lefaso.net