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Accueil > Actualités > DOSSIERS > Procès Tiégnan et ses co-inculpés

Affaire "détournement de fonds au ministère de l’Action humanitaire" : Le prévenu Amidou Tiégnan enfonce le clou

Publié le mardi 10 décembre 2024 à 21h40min

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L’audience de jugement du dossier portant détournement de Fonds publics au ministère en charge de l’Action humanitaire a repris ce mardi 10 décembre 2024, toujours avec l’audition du prévenu Amidou Tiégnan.

L’audience a repris avec les questions d’éclaircissement, posées au prévenu par ses conseils. Dans ses explications, Amidou Tiégnan fait ressortir qu’il a été nommé à ce ministère en charge de la solidarité et de l’action humanitaire en 2017, au poste de gestionnaire. Mais il ne gardait en ce moment que les pièces justificatives, dit-il.

M. Tiégnan apprend que le premier cas de détournement auquel il a fait face, a trait au carburant. Il porte sur un montant de 115 millions FCFA. Ce forfait, poursuit-il, met en cause le gestionnaire de carburant Adama Ramieba et le directeur de l’administration et des finances (DAF), Pasgo Bila.

Au contrôle, le DAF lui demande de sous-tirer la pièce portant les 115 millions.

Dans son "déballage", le prévenu a également fait savoir que les pratiques qui consistaient à payer des frais pour des missions non exécutées étaient chose courante. "Des activités qui n’ont pas été menées, mais on débloque la somme prévue, on envoie un chauffeur au lieu prévu pour l’activité, qui va viser l’ordre de mission et revient. La somme est ensuite partagée entre les personnes qui étaient supposées faire la mission ", dit en substance Amidou Tiégnan.

Aussi ajoute-t-il que de l’argent était débloqué pour, dit-on, les besoins de voyage du ministre. Cependant souligne-t-il n’avoir pas la certitude que les sommes décaissées au nom de l’autorité parvenaient effectivement à cette dernière. "Mais, personnellement, j’ai eu à payer, avec pièces justificatives, Mme la ministre, le directeur de Cabinet, le secrétaire général, pour des missions qu’ils n’ont pas effectuées", déclare-t-il sur ce volet, précisant que ces pratiques ont eu cours sous le ministre Laure Zongo et se sont poursuivies sous le ministre Nandy Somé.

L’audition se poursuit avec le prévenu Philippe Bayoulou, accusé pour "faux et usage de faux en écriture publique", "complicité de détournement" et "enrichissement illicite".

O.L.
Lefaso.net

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Vos réactions (15)

par Indjaba, 10 décembre 2024 13:35

– Ministres – SG – Les directeurs généraux – DAF – CF et autres agents du tresor – Inspection technique de service et agents ASC LC – Fournisseurs de biens et services – Vigiles – Même certains PDI Etc doivent être visités par ce procès. La même bataille doit se poursuivre dans tous les ministères y compris celui de la défense. Par ailleurs il faut accentuer la lutte sur le délit d’apparence et l’acquisition de biens fonciers et immobiliers en argent liquide. C’est révoltant.

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par Sanir, 10 décembre 2024 14:21

C’est pathétique. Mon pays !!! La révolution n’est qu’à son début. Tout le monde savait que la corruption et la mal gouvernance avaient cours dans le pays. Mais avec une ampleur et une facilité aussi déconcertantes que le decrivent les accusés, je ne m’en reviens pas. Mon Dieu ! Secouez tous les cocotiers

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- par lasentinelle, 10 décembre 2024 16:25
  
  Internaute Samiir, si aprés deux ans de révolution vous continuez à voir ces choses là, c’est que votre révolution a échoué. Quand Sankara a pris le pouvoir, on n’a pas attendu deux ans pour voir un changement dans la gestion de la chose publique. Le problème avec cette révolution, c’est que ceux qui sont devant ne donnent pas le bon exemple. Et les gens voient. Pour le moment les gens ne peuvent pas parler parce qu’ils ont peur de se faire enlever nuitamment et envoyés au front. Sinon les gens voient des choses inacceptables et en parlent en silence. Dans une révolution, l’exemple doit venir d’en haut, du sommet. C’est ce que Sankara a fait. Aujourd’hui là, on est loin de ca.deh !
  
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  - par Riboide, 10 décembre 2024 22:32
    
    "La sentinelle", si vous avez les preuves de ce que vous dites ou si les gens ont la preuve, je pense qu’il y a des voies par lesquelles, vous pouvez passer pour dénoncer sans vous faire inquiéter. Je suis sûr que ce sera, bien au contraire, apprécier si c’est vrai ce que vous avancer. Personne n’enverra quelqu’un en prison ou au front pour cela. J’en suis vraiment sûr, en tous cas, pas notre cher Président IB. Ensuite pour la célérité avec laquelle les dossiers de corruption sont traités en ce moment (comparée à l’époque de notre bien ainé Président Sankara), les contextes ne sont pas les mêmes. Il faut accepter que ce qui est recherché en ce moment, c’est de recouvrer l’intégralité de notre territoire. Cette question n’existait pas à l’époque de la révolution de Sankara. Que Deu nous aide et nous inspire positivement pour l’intérêt du Burkina Faso et de ces fils/filles. Riboide
    
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  - par Jean Paul, 11 décembre 2024 02:30
    
    Menteur, toi tu vis dans quel pays.
    
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  - par Docao, 11 décembre 2024 07:09
    
    Quand on est témoin ou au courant de pratiques néfastes, tu as le devoir et le droit de les dénoncer. Ne rien dire te rend complice ne serait ce que moralement.
    
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par K. Norbert INAMÉ, 10 décembre 2024 15:02

Ce procès doit sonner la fin des détournements des deniers publics. L’on se croirait dans un feuilleton rédiger par un professionnel. Pendant que nos FDS et VDP souffrent le martyr, pendant que des PDI utilisent des sachets plastiques pour faire la cuisine, des agents publics se partagent allègrement la sueur des Burkinabè d’ici et d’ailleurs. Au-delà des éventuelles peines qui seront prononcées, que l’on confisque les biens mal acquis, puisque dans tous les lesdits ne leur appartiennent pas.

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par LIMA, 10 décembre 2024 18:24

Ces procès, celui de Mr Dabilgou avec celui-ci doivent vivement interpeller sur la gabégie de l’argent public. Des réformes très sérieuses doivent être entreprises par la mise en place de système de contrôle pointu qui mettra au pas les gestionnaires des finances publiques. Il faut saluer les efforts du président pour la rupture totale d’avec les systèmes politiques laxistes antérieures pour rendre au peuple ce qui est au peuple. La gabégie des finances nuit beaucoup à notre pays qui a besoin d’argent pour se développer.

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- par Passakziri, 11 décembre 2024 09:20
  
  Quelles reformes ? Les reformes seules ne suffisent pas. L’homme jadis intègre a longtemps fini sont processus de désintègrement moral et éthique . Ainsi , l’argent n’a plus d’odeur. Volez ce que vous voulez à qui vous voulez et comme vous voulez. Vous serez applaudis comme le rakaanré du quartier, surtout quand lors des fêtes il y’a du bon manger et boire chez vous et si vous distribuez les billets de banque. Oui, des artistes pourront même chanter votre nom . Ceux qui volent l’argent publique et ceux qui les ont mis là bas pour qu’ils volent et qu’ils se partagent le butin savent bien ce qu’ils font, ils savent que c’est criminel , mais ils le font malgré les risques encourrus. mais c’est le propre du criminel. Il cherche toujours à contourner les régles. Donc de faire quelle reforme ? Si on place des gens à une place où ils sont des électrons libres comme cet adjoint de sécrétariat qui se retrouve à gérer des centaines de millions de la CONASUR, il ne suffira pas de taper sur l’adjoint de sécrétariat , mais remonter à son ministre de tutelle pour lui demander comment ce monsieur s’est retrouver à ce poste qui n’est pas le sien, et s’il est passé au conseil des ministres, alors il faudra demander à ce conseil des comptes , comment il a pu avaliser cette nominations. On n’a pas besoin de reformes mais juste que chacun commence à assumer les conséquences de ses actes . Chacun doit s’assumer et prendre ses responsabilités. Passakziri
  
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par Sincere, 11 décembre 2024 08:29

Franchement, on comprend pourquoi des fonctionnaires qui ont des salaires comme les autres arrivent à se construire des duplex dans les quartiers et à rouler dans des voitures que leurs salaires de toute leur carrière réunis ne peuvent acheter. ça fait un saignement au cœur. Voir les coupures sur les salaires et les commissions sur les parfums/bières s’envoler dans les poches des gestionnaires ça révolte. Moi qui pensait que mes contributions profitaient à un ménage en larmes ! je vois que construit des chambres de passe ! Aidez-moi, je suis confus. S’il vous plait aidez-moi

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par Justice, 11 décembre 2024 11:04

Quels sont les résultats de l’enquête diligentée par le commandement militaire, suite à la parution du bimensuel L’Événement, le 10 décembre 2022, qui révèle un détournement de l’argent des VDP par un capitaine qui empoche 400 000 000 fcfa ? Depuis lors, le rédacteur en chef du journal l’Evénement a été enlevé. Plus signe de vie. "Deux poids, deux mesures" dites-vous ?

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par Sidwaya, 11 décembre 2024 11:50

Ce procès ne montre qu’une partie de la gabegie financière. L’ASCE/LC devrait se saisir de ce cas pour auditer spécialement sur cette pratique qui existe dans tous les ministères.

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par justice d’abord, 11 décembre 2024 12:53

Il faut aussi faire le process de Bissa gold en direct la tout le monde comprendra ce que vie les employés ...Depuis 2019 il y a un dossier qui a été introduit à la justice jusqu’à present il y a eu rien comme gain de cause. C’est le plus fort qui a toujours raison sinon on ne peut pas comprendra...Bientôt nous allons faire une conference de presse pour que les dignes autorité du pays découvre la vérité sinon ce que la justice nous faite subir en faveur de la société c’est inexplicable. Rendez César ce qui appartiens à César.

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par PM226, 11 décembre 2024 15:25

A travers ce procès, on se rend compte qu’il y a malheureusement des fonctionnaires burkinabé qui profitent de cette crise sécurité pour s’enrichir et c’est vraiment dommage ! Je suggère que les autorités prennent les mesures suivantes pour assainir la gestion des finances publiques : 1- les financiers, comptables publics, agents des impôts doivent dorénavant prêter serment et déclarer leurs biens avant leur prise de service (ou fonction) ; 2. Veuiller à ce que les postes financiers et/ou comptables soient occupés par des financiers et/ou comptables publics assermentés : "L’Homme qu’il faut à la place qu’il faut" ; 3. Mettre en place un dispositif de sanctions fonctionnel envers le personnel des structures chargées de l’exécution des dépenses publiques et le personnel des corps de contrôle internes et externes de l’administration en cas de manquements à leurs obligations professionnelles.

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par Juste, 11 décembre 2024 16:22

Amidou Tiégnan voulait même la députation ; il serait intéressant de savoir pour le compte de quel parti. On a vraiment touché le fond dans ce pays ; des gens d’un niveau approximatif ont eu l’occasion de palper des milliards de l’état et en ont fait ce qu’ils veulent. Ja parie que ce Tiégnan n’a pas été récruté à la régulière, ce doit être un frère ou un cousin de cette puorriture de ce système démocratique qui avait été mise en place. Il n’a même pas la pleine conscience des actes qu’il posait ; c’est valable pour la Dame aussi.

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