C’est dans une salle pleine d’acteurs venus des différentes régions du pays que s’est ouverte la Bourse agricole nationale 2024 avec en ligne de mire le partenariat gagnant-gagnant. En effet, cette bourse qui se tient depuis plusieurs années au profit des différents acteurs se penche pour cette édition 2024 sur le thème suivant : « Un cadre de partenariat gagnant-gagnant entre les producteurs, les transformatrices, les industries agroalimentaires et les commerçants ».

Ouvrant les travaux et les échanges, le représentant de la CPF, Erics Ouédraogo, s’est réjoui de la tenue annuelle de cette rencontre qui demeure un cadre de référence incontournable pour les acteurs de l’agroalimentaire.

Ce, dans le but de faciliter un approvisionnement durable en matières premières en quantité et en qualité pour les industries agroalimentaires. Ce qui est donc une preuve d’une volonté collective de pérenniser ce cadre de renforcement de partenariat entre la FIAB, Afrique Verte Burkina, les producteurs et productrices. C’est pourquoi cette Bourse agricole nationale est, selon ses dires, une opportunité à maintenir pour harmoniser les compréhensions sur la nécessité de renforcer le partenariat par l’échange de produits agricoles de qualité pour satisfaire la demande croissante en matières premières des industries agroalimentaires.

Tout en les invitant à faire de la Bourse une opportunité économique de renforcement de leurs capacités de négociation commerciale et de développement de leurs affaires.

Présent également à cette cérémonie, le représentant de l’ambassadrice du Canada, Clovis Hiéma, a exprimé sa satisfaction pour la bonne collaboration entre le Burkina Faso et le Canada dans de nombreux domaines de coopération, dont la sécurité alimentaire et nutritionnelle en particulier.

Tout en indiquant que le financement et la mise en œuvre du projet SANC2S au Burkina Faso, au Mali et au Niger depuis 2021, pour un montant de 13 925 000 dollars canadiens, soit environ sept milliards de francs CFA, est un témoignage concret de cette bonne collaboration. Car, souligne-t-il, le projet SANC2S permettra de toucher directement 147 000 personnes dans les trois pays, dont 19 200 personnes au Burkina.

Même son de cloche pour la représentante de la présidente de la FIAB, Raymonde Tapsoba, pour qui la bourse permet de consolider la collaboration entre les acteurs et actrices des chaines de valeurs des filières agricoles, de renforcer les partenariats et de promouvoir le « consommons local ».

Par ailleurs, la Bourse agricole nationale a aujourd’hui montré ses lettres de noblesse auprès des différents acteurs et continue de les enrichir. Et c’est pourquoi, selon le coordonnateur d’Afrique verte, Philippe Ki, l’édition 2024 a élargi le cercle des invités, notamment avec la présence du représentant de l’ambassadrice du Canada, et aussi l’augmentation du nombre de participants, avec la prise en compte de tous les acteurs de toutes les régions et les retombées qui ne sont plus à démontrer.

Parlant de ces retombées, les bénéficiaires en témoignent. À l’exemple de Osseni Azaratou / Bayala, transformatrice et productrice, venue de Banfora (région des Cascades), et Boureima Sana, commerçant de céréales de la région du Centre, pour qui c’est une très belle initiative qui leur permet de collaborer avec d’autres acteurs dont ils ont besoin pour mener à bien leurs activités.

Mais au-delà de la bonne collaboration et de la confiance que cela peut créer entre eux, la bourse permet d’améliorer leurs produits et offres en apprenant auprès des autres.

Yvette Zongo
Lefaso.net
Crédits Photos : Bonaventure Paré