LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Quand vos conseils sont mal compris, on vous fait toujours passer pour une mauvaise personne.” William Sinclair M.

Mali : Le nouveau Premier ministre joue à l’apaisement socio-politique

Publié le vendredi 6 décembre 2024 à 19h55min

PARTAGER :                          
Mali : Le nouveau Premier ministre joue à l’apaisement socio-politique

La libération des onze leaders politiques, détenus depuis juin 2024, a coïncidé, ce jeudi 5 décembre 2024, avec cette rencontre voulue par le Premier ministre, également en charge de l’Administration du territoire, avec la classe politique. Un cadre qui a effectivement, selon les médias maliens, réuni les leaders et représentants de plusieurs partis et formations politiques. L’objectif était pour l’autorité, de faire le point de la révision annuelle des listes électorales et des réformes politiques et institutionnelles. Un instant au cours duquel, le Premier ministre a appelé les acteurs politiques à l’ « union sacrée » et déclaré que l’organisation des élections demeure une priorité fondamentale pour le chef de l’État

Plus qu’une rencontre d’information, elle s’est voulue celle de décrispation de la situation socio-politique malienne. Mieux, ce cadre, initié par le nouveau Premier ministre, a été mis à profit pour exhorter les responsables des partis politiques à faire preuve d’union sacrée et de résilience face aux défis multidimensionnels auxquels le pays est confronté. « Ce que nous vivons est pire qu’une guerre. Chaque fois que nous nous divisons, nous aidons nos ennemis. (...). Dans notre mission, l’union sacrée est un prérequis. Nous comptons sur vous. La division et la haine ne profitent qu’à nos ennemis », relaie la direction en charge de la communication de la Primature, qui ajoute que le général de division, Abdoulaye Maïga, a également souligné la nécessité de mener des réformes essentielles pour accompagner le processus électoral.

“Le Premier ministre a rappelé que lors du conseil des ministres du mercredi, 27 novembre, après la formation du gouvernement, le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta lui a remis la lettre de cadrage comportant huit axes. Il s’agit de la défense et de la sécurité, de la poursuite des réformes notamment dans le secteur de la justice pour renforcer la lutte contre la corruption, la poursuite des réformes politiques et institutionnelles, la satisfaction des besoins élémentaires des populations grâce à une économie forte, l’amélioration de la couverture sanitaire, du système éducatif et de l’emploi des jeunes. Mais aussi, l’apaisement du climat social, le renforcement de notre diplomatie pour défendre les intérêts nationaux, le raffermissement des relations avec les partenaires respectueux de notre souveraineté, la protection des Maliens établis à l’extérieur, la mise en œuvre diligente de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel ainsi que la création des conditions en vue d’élections transparentes et apaisées qui mettront un terme à la Transition”, rend compte le confrère de Malijet.

Le Premier ministre a rassuré ses interlocuteurs que tous les acteurs seront impliqués dans tout le processus électoral. A cet effet, les principes du cadre de concertation seront maintenus et respectés dans un esprit de co-construction et de transparence.

Lire aussi : Ras-le-bol du Premier ministre Choguel Maïga, des orages politiques à Bamako

A en croire Abdoulaye Maïga, l’organisation des élections demeure une priorité fondamentale pour le chef de l’État. Il a, sur ce point, relevé que la première condition est l’union sacrée avant d’assurer qu’ils n’accepteront plus qu’il y ait une crise pré ou post-électorale.

Une volonté de décrispation du climat socio-politique que la classe politique a saluée, exhortant les autorités à poursuivre leurs efforts avec l’élargissement de tous ceux qui sont détenus pour leurs opinions et même pour les exilés politiques.

Cette initiative qui arrive après les turbulences politiques liées à la sortie de Choguel Maïga, le 16 novembre 2024, suivie de son de départ de la primature, est donc accueillie comme un bon signal du pouvoir de Transition envoyé à l’ensemble des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur.

Pour mémoire, après des échéances manquées, et au regard de la démarche adoptée par les autorités, les élections de fin de Transition semblent pour 2025. Un tournant à enjeux colossaux pour le pays, avec entre autres énigmes, les candidatures ou non du président Assimi Goïta et de son ancien Premier ministre, Choguel Maïga.

O.L.
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Vos réactions (4)

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Etats-Unis : Donald Trump retire son pays de l’OMS