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Lutte contre les violences basées sur le genre : Les acteurs de la chaîne pénale et le personnel de la médecine légale outillés dans la région de l’Est

Publié le jeudi 5 décembre 2024 à 21h35min

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Lutte contre les violences basées sur le genre : Les acteurs de la chaîne pénale et le personnel de la médecine légale outillés dans la région de l’Est

Les 5 et 6 décembre 2024 à Fada N’Gourma, les Officiers de police judiciaire (OPJ), les parquetiers, les avocats et le personnel de la médecine légale de la région de l’Est bénéficient d’un renforcement de capacités sur la prise en charge judiciaire des cas de Violences basées sur le genre (VBG). L’initiative est de la Commission nationale des droits humains au Burkina (CNDH), avec l’appui du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA).

La session vise à renforcer les connaissances des participants sur les droits de la femme et les des violences basées sur le genre au Burkina Faso ; échanger sur le cadre juridique de répression des VBG ; outiller les participants sur les modalités de prise en charge judiciaire des VBG et les droits à la réparation pour les survivantes de VBG. Le cadre juridique de la lutte contre les violences basées sur le genre a connu des progrès importants, mais force est de constater qu’en raison de certaines pesanteurs socio-culturelles, la condition de la femme burkinabè est confrontée à de nombreuses insuffisances.

A en croire le secrétaire général de la région de l’Est, Siaka Ouattara, la situation que traverse le pays lié à la question sécuritaire expose particulièrement les femmes aux actes de violences dans les zones d’insécurité. « Il convient de rappeler qu’elles ont toujours été victimes de VBG par le mariage forcé, le mariage précoce, les mutilations génitales féminines, l’exclusion sociale par allégation de sorcellerie et continuent de souffrir dans leur vie » confie-t-il, avant d’inviter les participants à mettre à profit les acquis de la session pour venir en aide à toutes les victimes des VBG.

Siaka Ouattara, secrétaire général de la région de l’Est

Pour la commissaire à la CNDH, Aramata Lingani, le choix de la région de l’Est pour la session n’est pas fortuit parce qu’elle est confrontée à la crise sécuritaire. « La situation des VBG est cruciale dans la région de l’Est et nous pensons que cet atelier pourra aider à mieux faire face. Que les participants s’approprient les recommandations et conclusions qui sortiront de l’atelier. »

Aramata Lingani, de la CNDH

Selon Ange Millogo, Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Bogandé, la session a donné des nouveaux rudiments pour la prise en charge des survivants des VBG. « Le contexte sécuritaire change la prise en charge, avec les difficultés de prise en charge. Et durant les échanges, ont pourra saisir les nouvelles procédures pour pouvoir diligenter nos instructions et venir en aide aux victimes », conclut-il.

Ange Millogo, Procureur du Faso, près le TGI de Bogandé, participant

Au total, 30 personnes issues de la chaîne pénale et du personnel de la médecine légale prennent part à la session du les 5 et 6 décembre 2024.

G. Aboubacar
Fada N’Gourma
Lefaso.net

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