Burkina/Problématique du genre : Vers une meilleure compréhension et appropriation au niveau régional
Pendant dix jours (du 18 au 29 novembre 2024 à Ouagadougou), chercheurs, enseignants-chercheurs, consultants, et professionnels du domaine se sont relayés pour partager leurs connaissances sur le concept genre à plusieurs acteurs et actrices du domaine de plusieurs pays africains. Cette 11e session de formation sur les questions de genre qu’organise l’ISSP a été clôturée dans l’après-midi de ce vendredi 29 novembre à Ouagadougou par son directeur, le Pr Nicolas Méda, aux côtés de sa directrice adjointe, Dr Madeleine Wayack-Pambè. C’était aussi en présence de la coordonnatrice régionale de ladite formation, le Pr Gnoumou Thiombiano Bilampoa.
Réunis à Ouagadougou, ils étaient une trentaine d’acteurs et actrices du public et du privé, d’instituts de recherche et d’ONG du Burkina Faso, du Sénégal, de la République démocratique du Congo et du Burundi à être formés sur des questions du genre par l’ISSP (Institut supérieur des sciences des populations).
Au cours de ces dix jours, ils ont passé en revue toutes les questions en lien avec le sujet, notamment le concept genre, genre et développement, mais aussi le lien entre genre et reproduction, ainsi que genre et violences à l’égard de la femme, et enfin genre et éducation.
Au terme de la formation dans l’après-midi de ce vendredi 29 novembre 2024, il y avait matière à satisfaction au vu des évaluations des différents participants, selon la coordonnatrice régionale de la formation, le Pr Gnoumou Thiombiano Bilampoa. Tout en précisant que la formation visait à amener les acteurs et actrices à mieux comprendre le concept genre et à travailler à réduire les inégalités entre hommes et femmes dans tous les domaines de la vie. Et c’est désormais chose faite, parce qu’ils sont bien outillés et le travail se poursuivra de retour au sein de leurs différentes institutions, a-t-elle laissé entendre.
C’est donc dans une ambiance de satisfaction, surtout celle d’avoir été bien outillés sur la question que les participants ont reçu leurs attestations, en présence du directeur de l’ISSP, Pr Nicolas Méda.
Il avait à ses côtés Dr Madeleine Wayack-Pambè. En félicitant aussi les participants à la suite de son directeur, la directrice adjointe a fait remarquer que la formation a permis aux participants de partager leurs expériences et de renforcer leurs capacités. Selon elle, la formation leur permettra de mieux comprendre désormais la dynamique et de mettre en pratique ce qu’ils ont reçu. Tout en les invitant à être vigilants et à observer tout ce qui se passe autour d’eux sur la question du genre.
Au terme de cette formation, les participants et participantes se disent bien outillés désormais pour travailler à l’application de la question du genre dans les différentes institutions qu’ils représentent.
Souleymane Ouédraogo, assistant de recherche, a fait une évaluation de son état d’esprit, il y a deux semaines et aujourd’hui. Il a conclu qu’il y a eu un changement, parce qu’il a compris que la société est dynamique et que les femmes doivent être consultées au lieu d’être reléguées à l’arrière-plan. Sa manière d’aborder la question du genre va changer au niveau social, mais aussi au niveau professionnel, a-t-il promis.
Même son de cloche chez Aminata Diouf, du ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal. Elle dit avoir beaucoup appris, surtout au niveau de la définition du concept du genre, ce qui va beaucoup l’aider dans la mise en œuvre de ses futurs projets.
Quant à Mademba Sy, démographe de formation en fonction au département de l’Institut de la démographie au Sénégal, il estime que la formation a été différente de celles qu’il a l’habitude de suivre, parce qu’ils ont eu le temps de passer en revue toutes les questions en lien avec le sujet. « Et surtout d’éveiller les consciences et d’avoir un regard critique sur le genre, les différences précises entre les sexes afin de réparer certaines injustices et de changer la donne. Tout en utilisant tous les outils nécessaires pour faire d’éventuelles évaluations qui tiennent compte de tous les aspects dans une situation donnée », a-t-il ajouté.
Yvette Zongo
Lefaso.net