Burkina Faso : Le eTimbre, le calvaire de l’oblitération
L’initiative d’adopter un timbre numérique est louable, selon cet internaute qui dit, à travers les lignes ci-dessous, adhérer totalement à l’idée. Il demande cependant aux autorités burkinabè d’accompagner les différents acteurs de la chaine, de faire des formations pour un meilleur fonctionnement d’une administration digitale plus saine et fluide.
L’ère du numérique est là et nous facilite beaucoup les choses, en atteste la 19e édition de la Semaine du numérique au Burkina Faso sous le thème « L’apport des Fin Tech au développement économique »
Qu’est-ce que les FIN TECH
Étymologiquement, « FinTech » est une abréviation du vocable anglais « financial technology » qui résulte de la contraction des mots « finance » et « technologie ». Elle est définie comme « une innovation financière, fondée sur la technologie, pouvant se manifester par des nouveaux modèles commerciaux, applications, processus et services ou produits ayant un impact sur les marchés financiers, les institutions financières et la fourniture de services financiers
La Fintech désigne ces entreprises qui mettent à profit les progrès technologiques et numériques pour innover dans les domaines de la finance et de la banque.
Ce sont donc des vecteurs puissants pour renforcer l’inclusion financière, réduire les coûts pour les consommateurs et les entreprises, et accélérer les transactions. « Elles offrent des opportunités non seulement pour le développement économique, mais aussi pour la transformation sociale en assurant une meilleure accessibilité des services financiers à tous, notamment aux populations rurales et aux populations vulnérables », avait indiqué le Premier ministre.
C’est donc un meilleur allié pour nous faciliter le quotidien.
Elle a permis au Burkina Faso, la digitalisation de nombreux services administratifs (E-TIMBRE et le E ) et nous remercions les premières autorités administratives et politiques pour tous les efforts consentis pour faciliter la tâche aux citoyens et aux contribuables burkinabè.
Qu’est-ce que le E-Timbre ?
Le timbre numérique est un timbre acquérable en ligne à l’aide d’un téléphone ou d’un ordinateur. Il se présente sous la forme d’un fichier PDF ou d’un code à 12 chiffres que vous recevez.
Une fois le timbre acheté en ligne sur la plateforme www.etimbre.dgi.bf, l’usager doit se munir du eTimbre (sur téléphone, sur papier imprimé ou recopié) et se rendre dans la structure publique ou privée où il a besoin du service (par exemple commissariat pour les légalisations, Guichet unique du foncier pour les documents fonciers, etc.) qui nécessite le etimbre.
Sur place, un agent procédera d’abord à la vérification, au choix de l’usage du eTIMBRE et à l’oblitération du eTimbre. Ensuite il procédera à la saisie des références du eTimbre sur le document suivi de sa signature ou de sa validation. (source site e timbre DGI)
Le E timbre est-il effectivement utilisé au Guichet Unique du Foncier au regard des nombreux dossiers traités ? À quand l’utilisation du E timbre dans les directions provinciales ? Voilà quelques questions auxquelles nous aimerons avoir des éclaircissements.
Un autre problème se pose actuellement avec les factures que nous déposons auprès de nos clients, dont certains sont dans l’incapacité d’oblitérer.
Lorsque nous avons à faire à des cas de ce genre qui nous renvoient à une direction fiscale ou à un commissariat pour l’oblitération, la question qui nous vient à l’esprit qui doit faire cette oblitération ?
A qui donner le code d’oblitération ? Comment procéder pour l’obtention du code. Les agents des différentes directions fiscales sont-ils dotés du matériel et des forfaits Internet pour faire correctement le travail ?
Dans l’administration, quel comportement avoir lorsque nous, fournisseurs, nous nous retrouvons face à de telles situations ?
Cela signifie donc que si nous acceptons la digitalisation et que dans la longue chaine des utilisateurs il y a un blocage, nous nous retrouvons donc à faire des allers retours entre l’administration fiscale et le client.
Car si le E timbre doit faciliter un développement économique, en évitant d’avoir des revendeurs indélicats et de la surenchère autour de l’obtention du timbre, mieux réduire les coûts de production de timbres physiques qui existaient ; cela doit aussi permettre aux usagers d’avoir moins de tracasseries administratives pour permettre à n’importe quel contribuable lambda son utilisation.
La transformation sociale passera par ce confort d’être assis dans son bureau et en un clic obtenir ses timbres en quelques secondes et vaquer à ses occupations, même étant à DANO ou PILIPIKOU ou même à TOMA.
Mieux, la tâche des agents des directions fiscales ne serait-elle pas élevée, car entre les enregistrements des contrats qui demandent l’oblitération des timbres sur plusieurs copies des pages des contrats, si ce travail supplémentaire s’ajoutait, cela ne ralentirait-il pas nos enregistrements ?
Mieux est ce que ce ne serait pas mieux de former les agents de l’administration pour mettre tout le monde sur le même niveau d’information.
Nous louons l’initiative et nous adhérons totalement à l’idée, mais nous demandons d’accompagner les différents acteurs de la chaine, de faire des formations pour un meilleur fonctionnement d’une administration digitale plus saine et fluide.
CANO