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Burkina : Les contrôleurs financiers échangent sur les procédures et les outils liés au contrôle à posteriori

Publié le jeudi 28 novembre 2024 à 18h02min

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Burkina : Les contrôleurs financiers échangent sur les procédures et les outils liés au contrôle à posteriori

La direction générale du contrôle des marchés publics et des engagements financiers tient le 32e forum des contrôleurs financiers les 28 et 29 novembre 2024 à Ouagadougou. Il a lieu sous le thème « Contrôle à posteriori du contrôleur financier : contribution à la maîtrise des risques de gestion budgétaire ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par l’inspecteur général des finances Daouda Kirakoya, représentant du ministre en charge de l’économie.

Le représentant du ministre en charge de l’économie a rappelé l’importance de la tenue de ce forum au regard de la situation sécuritaire. Il a souligné qu’il est impérieux que les contrôleurs financiers redoublent d’efforts pour une gestion efficace des ressources publiques. Ce, pour permettre de couvrir au mieux les besoins « structurels et conjoncturels qui s’imposent à notre pays qui affiche de plus en plus, de grandes ambitions de développement et de bien-être de sa population », a notifié l’inspecteur général des finances.

Une vue des participants

Au cours de ce forum, les discussions vont beaucoup porter sur le contrôle à posteriori dans l’exécution des marchés publics, parce que c’est une nouvelle réforme qui vient d’être introduite. « Avec la réforme des finances publiques, le contrôleur financier faisait un contrôle uniquement à priori avant que nous ne puissions prendre un certain nombre d’actes à incidence financière. Mais avec la réforme des finances publiques et l’allègement des procédures afin de permettre une célérité et une efficacité dans l’exécution des dépenses publiques, il est prévu un contrôle à posteriori pour un certain nombre d’actes au niveau du travail du contrôleur financier. Donc, il était opportun pour les contrôleurs financiers, pendant deux jours, d’examiner un peu les procédures et les outils liés à ce contrôle à posteriori pour maîtriser très bien cela et permettre également que la mise en œuvre soit efficace », a expliqué l’inspecteur général des finances Daouda Kirakoya.

L’inspecteur général des finances, Daouda Kirakoya, représentant du ministre en charge de l’Economie

Selon le représentant du ministre, la prise en charge de cette nouvelle attribution par les contrôleurs financiers s’insère judicieusement dans une plus large réforme de l’administration induisant des réajustements, voire des redéfinitions des rôles et des responsabilités des différents acteurs dans toute la chaîne d’exécution des opérations financières. « Cette nouvelle approche dans la gestion des finances publiques requiert une parfaite maîtrise par les contrôleurs financiers de la procédure et des outils y relatifs », a indiqué l’inspecteur général des finances.

Pour lui, il faut nécessairement que les contrôleurs financiers arrivent à mieux maîtriser les outils du contrôle à posteriori afin de contribuer à la gestion des risques budgétaires.

Il a rappelé aux contrôleurs financiers qu’il est attendu d’eux, des résultats en adéquation avec l’esprit de transparence, d’efficacité et de rationalisation.

Alfred Thiombiano, le directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers

Alfred Thiombiano, le directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers, a rassuré que les actes qui sont dispensés sont des actes dont les risques sont maîtrisés. « Exemple, il y a des actes administratifs. Pour ces actes on a essayé de voir les actes qui n’ont pas beaucoup d’incidence financière. Et pour ces actes, on a pensé qu’il fallait les alléger pour permettre aux acteurs d’aller plus vite. Parmi ces actes, il y a les actes liés aux départs en congés, il y a les actes liés aux détachements et il y a des actes liés à la mise à disposition. Le fait de mettre un agent à la disposition d’un autre ministère, on estime que ce genre d’acte n’a pas beaucoup d’incidence financière. Et on a essayé de les alléger. Au niveau des dépenses, il y a de façon générale des actes dont le montant ne dépasse pas le million. Pour ces actes, on a estimé que ce sont des dépenses mineures donc qu’il faut lever le pied pour permettre aux gens d’avancer », a expliqué monsieur Thiombiano.

cinq contrôleurs financiers à la retraite ont reçu des attestations de reconnaissance

L’acte est l’ensemble des procédures administratives visant à faciliter le travail d’élaboration des documents budgétaires et à fiabiliser le processus de création, d’acheminement et de contrôle des budgets.

A la fin de la cérémonie d’ouverture, cinq contrôleurs financiers à la retraite ont reçu des attestations de reconnaissance de la part de leurs collègues. Une marque d’attention pour saluer le travail qu’ils ont abattu malgré souvent des conditions difficiles de travail.

Rama Diallo
Lefaso.net

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