Burkina/Environnement : 25 éco-ambassadeurs pour renforcer la résilience des communautés face aux problématiques climatiques
Ce jeudi 28 novembre 2024 est intervenue à Ouagadougou, la clôture de la première session de formation des éco-ambassadeurs dans le cadre du projet “ Résilience des femmes et des jeunes face aux effets du changement climatique/Nexus HDP (Humanitaire, Développement et Paix) ”. Ce projet mis en œuvre par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) est financé par le Grand-Duché de Luxembourg.
Sur plus de 300 candidatures reçues, ce sont finalement 25 jeunes femmes et jeunes hommes qui ont été retenus par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) pour être des éco-ambassadeurs dans le cadre du projet “Résilience des femmes et des jeunes face aux effets du changement climatique/Nexus HDP (Humanitaire, développement et paix)”. Ce projet que l’UNFPA met en œuvre avec le soutien financier du Grand-Duché de Luxembourg vise à renforcer la résilience et la contribution des femmes et des jeunes des zones rurales et semi-urbaines aux économies locales territoriales et leur accès à des revenus décents dans le respect de la préservation et de la protection de l’environnement dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Haut-Bassins, des Cascades et du Centre-sud.
Une fois sélectionnés, ces jeunes, au nombre de 25 dont cinq Référents opportunités d’insertion (ROPI) ont bénéficié pendant presqu’une semaine, d’un renforcement de capacités, afin de faire d’eux, des catalyseurs de changement pour apporter des solutions concrètes aux problématiques climatiques via la formation, le plaidoyer et l’entrepreneuriat vert. Ils ont ainsi été formés en leadership, aux techniques de préservation de l’environnement et entrepreneuriat vert, en éducation financière et non financière, en plaidoyer communautaire. Ils ont aussi pu développer leurs compétences en matière de sensibilisation communautaire sur la prévention des violences basées sur le genre et la formation leur a permis d’accroître leurs capacités à mener des dialogues intergénérationnels favorisant la cohésion sociale. Ils ont également été formés à informer et engager les femmes et les jeunes sur des chaînes de valeur agricoles durables et sur les droits en santé sexuelle et reproductive.
À travers cette session de renforcement de capacités, il s’agissait donc de faire des éco-ambassadeurs, des leaders et des formateurs capables de promouvoir la résilience climatique, l’autonomisation socio-économique et le développement durable grâce à la cohésion sociale au sein de leurs communautés.
« Nous savons tous qu’aujourd’hui, à cause de la déforestation, à cause des effets du changement climatique, nous avons des impacts négatifs sur la vie des populations, notamment la santé publique, la santé sexuelle et de la reproduction. Nous avons des impacts négatifs en matière de cohésion sociale et nous avons des défis en matière de violences basées sur le genre. Ce projet a donc été mis en place pour créer une transformation profonde dans la vie des populations affectées par le changement climatique. Ces jeunes qui ont été sélectionnés à l’issue d’un processus compétitif, ont été capacités sur un certain nombre de thématiques. Nous sommes heureux que ce processus aboutisse. Nous félicitons ces jeunes et nous remercions le gouvernement burkinabè et la coopération luxembourgeoise pour le partenariat », a laissé entendre Alain Akpadji, représentant résident de l’UNFPA au Burkina Faso, tout en affirmant que l’UNFPA croit au pouvoir de ces jeunes pour impulser des changements positifs et durables dans leurs zones d’intervention.
Un message qu’ils ont bien reçu. Chaque jeune formé a mis sur pied un projet qu’il mettra en œuvre dans sa communauté. C’est le cas de Djénéba Denise Zerbo/Tiendrébéogo. Elle vient de Bobo-Dioulasso. Elle souligne qu’une fois de retour dans sa communauté, elle compte organiser des séances de sensibilisation sur les violences basées sur le genre et sur la protection de l’environnement. « Dans notre zone, nous accueillons de nombreux déplacés internes. Je voudrais donc les sensibiliser pour qu’ils ne soient pas victimes de violences basées sur le genre. Je vais aussi sensibiliser sur le respect de l’environnement et l’entretien des lieux communs », a indiqué Mme Zerbo.
Une initiative à saluer
Boukaré Sankara, directeur du partenariat, de la capitalisation et de la vulgarisation au sein de la Direction générale de l’économie verte et du changement climatique du ministère chargé de l’environnement, a salué l’initiative de l’UNFPA de mettre en place des éco-ambassadeurs et de les outiller sur des thématiques importantes.
« Je pense qu’à l’issue de cette formation, ces éco-ambassadeurs, une fois dans leurs régions respectives, vont contribuer à l’éducation environnementale et à une meilleure mise en œuvre du projet à travers ce qu’ils ont acquis comme compétences. Ce genre d’initiative est à saluer », a laissé entendre M. Sankara qui a représenté le directeur général de l’économie verte et du changement climatique.
La cérémonie de clôture a aussi été l’occasion de doter les éco-ambassadeurs de kits qui faciliteront la mise en œuvre de leurs activités sur le terrain.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net