Partis à la découverte de la flore, de la faune, et des cours d’eau qui font souvent l’objet de leurs leçons, ces éducateurs pensent qu’il faut connaître ce que l’on enseigne. C’est pourquoi ils ont suivi avec intérêt tout ce que le guide en éducation environnementale, Antoine Ouattara, leur a dit.

Avec une superficie de 125 mille hectares, la forêt classée et réserve partielle de faune a permis aux visiteurs d’observer plusieurs espèces d’animaux et de végétaux. Elle est gérée par AGEREF/Comoé-Léraba qui en est le concessionnaire. Cette association a réalisé sur les lieux des infrastructures d’accueil pour la chasse et le tourisme de vision. Elle a mené également des activités de sensibilisation, d’éducation environnementale, d’aménagement et de protection de la réserve, et de valorisation des ressources.

En effet, la difficulté majeure à laquelle l’AGEREF/Comoé-Léraba fait face est le braconnage. Les visiteurs ont pu voir d’anciens indices et de pièges saisis chez des braconniers qui n’hésitent pas à entrer dans la réserve pour y commettre des dégâts. C’est pourquoi elle (AGEREF) a mis en place une stratégie de lutte et une structure de surveillance villageoise afin de dissuader les braconniers. Cette surveillance au quotidien est assurée par des riverains de la forêt classée, de concert avec les services forestiers. Ces jeunes surveillants sont recrutés selon des critères de probité morale et d’aptitude physique.

A la fin de la visite qui aura duré 24 heures, les enseignants se sont dits désormais aptes à aborder avec aisance la question de l’éducation environnementale et de l’écocitoyenneté avec leurs élèves. Ils ont par ailleurs souhaité que ceux-ci puissent à leur tour se rendre dans la réserve.

Mamadou TRAORE

Le Pays