LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Quand vos conseils sont mal compris, on vous fait toujours passer pour une mauvaise personne.” William Sinclair M.

Burkina/Centre Wascal : Vers l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les services climatiques et les modélisations des cultures

Publié le lundi 25 novembre 2024 à 21h05min

PARTAGER :                          
Burkina/Centre Wascal : Vers l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les services climatiques et les modélisations des cultures

Pendant dix jours, la capitale burkinabè, Ouagadougou, sera celle de la science de la modélisation. Pour cause, du 25 novembre au 7 décembre 2024 s’y tient un atelier de formation sur les modélisations des cultures, la modélisation du climat et l’intelligence artificielle dans les services climatiques. La cérémonie d’ouverture, qui a eu lieu ce 25 novembre sous la présidence du directeur de la promotion de la production agricole, Toussaint Sanfo, a connu la présence du manager de l’école du code d’Orange Digital Center, Ivan Bessan, et du Pr Amadé Ouédraogo, directeur de l’école doctorale Informatique et changement climatique, deux partenaires privilégiés du projet.

Représentant le ministre en charge de l’agriculture, le directeur de la promotion de la production agricole, Toussaint Sanfo, est revenu sur l’importance que revêt cette formation en ces temps où les effets néfastes du changement climatique ne sont plus à démontrer. C’est ainsi qu’il a souligné que cette formation en faveur des praticiens et des agents gouvernementaux sur l’estimation des prévisions climatiques, à travers des modèles et des paramètres leur permettra d’acquérir des connaissances sur l’expression des besoins et des prévisions dans les domaines agricoles et climatiques. Ce qui sera, à terme, d’un apport considérable dans les prises de décisions, a-t-il souligné.

Toussaint Sanfo, directeur de la promotion de la production agricole et représentant du ministre en charge de l’agriculture

Poursuivant dans le même sens, le coordonnateur thématique régional du Centre de compétence WASCAL, Dr Seyni Salack, a fait savoir qu’il s’agit de regarder la situation telle qu’elle est actuellement et de se projeter dans le futur, en prenant en compte les prévisions et la modélisation basée sur l’intelligence artificielle, en passe de devenir une méthode scientifique permettant plus de précisions sur ces questions d’anticipations de climat et de culture.

Dr Seyni Salack, coordonnateur thématique régional du Centre de compétence Wascal

En résumé, la modélisation, selon lui, c’est une approche virtuelle moins lourde en termes de financement qui permet de prendre les bonnes décisions avant d’aller dans le monde réel. « Dans ce cas précis, nous allons essayer de représenter la réalité et l’utiliser pour anticiper les défis que peut avoir l’agriculture en tant que telle. » L’autre travail à faire sera également d’essayer des modèles, de simuler et de voir si cela peut se faire ou pas avant d’aller sur le terrain », a-t-il expliqué, tout en ajoutant qu’aujourd’hui, les difficultés liées à l’agriculture se sont exacerbées à cause du changement climatique, d’où l’urgence et la nécessité d’avoir ces approches qui permettent de proposer des solutions à moindre coût.

Vue partielle des acteurs concernés en formation

Pour ajouter à ce qui a déjà été dit, le manager de l’école du code de l’Orange Digital Center, Ivan Bessan, a souligné que l’IA permet de faire beaucoup de choses dans l’agriculture, notamment d’anticiper un certain nombre d’évènements comme les inondations, les sécheresses et autres. Développer alors l’IA dans ce domaine, revient, selon M. Bessan, à connaître la composition du sol et à prédire quelles sont les cultures les plus adaptées pour tel ou tel type de sol, mais également à avoir des modèles d’intelligences artificielles assez fiables pour la pluviométrie. C’est d’ailleurs pourquoi Orange Digital Center, dans le cadre de sa responsabilité sociétale, a accepté d’accompagner le projet, parce que, cela permettra d’anticiper ou de se préparer dans le cas d’éventuels évènements, à en croire M. Bessan. Car l’application de l’IA est illimitée et il faut juste avoir les ressources nécessaires et les compétences pour les utiliser de façon conséquente dans l’agriculture, a enseigné le manager.

Ivan Bessan, manager de Orange Digital Center à la formation sur les modélisations des cultures et l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les services climatiques

Le Pr Amadé Ouédraogo, le directeur de l’école doctorale Informatique et changement climatique, a aussi abondé dans le même sens. Il pense que cette formation est une occasion pour renforcer les capacités de l’école doctorale qui chargée de la formation sur les aspects liés au changement climatique. Elle va aussi permettre de donner des orientations quant aux innovations dans les curricula de l’école. Tout en fournissant ensemble des outils de prise de décision et également des outils de mise en œuvre de services climatiques adaptés aux effets néfastes qu’ils produisent.

Le Pr Amadé Ouédraogo, le directeur de l’école doctorale Informatique et changement climatique

Cette formation, il faut le rappeler, vise à terme, entre autres, à renforcer les capacités des acteurs concernés sur l’estimation des prévisions à travers des modèles et des paramètres. Ce, dans le but de permettre aux décideurs de prendre des orientations politiques. En plus de ce volet, les participants exploreront la modélisation des cultures, du climat et l’intelligence artificielle dans les services climatiques, à travers des conférences, des activités pratiques, des études de cas et des excursions sur le terrain.

Photo de famille

Cette formation sur les modélisations des cultures, et celle du climat, ainsi que l’intelligence artificielle dans les services climatiques a été initiée par le Centre ouest africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), avec l’accompagnement d’Orange Digital Center et l’école doctorale Informatique et changement climatique de l’université Joseph Ki-Zerbo.

Yvette Zongo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique