Burkina/Vie chère : « Il est temps d’avoir des contrôles réguliers des prix des produits de première nécessité et de prendre des sanctions sévères »
Cet internaute déplore, à travers les lignes qui suivent, la hausse du coût de certains produits de première nécessité au Burkina, ce qui accroit la cherté de la vie. Il est temps, d’après lui, d’instaurer des contrôles réguliers pour voir un peu comment les fixations des prix sur les produits de première nécessité est souvent aléatoire et surtout prendre des sanctions sévères envers les indélicats.
ON A FAIM
Depuis un certain temps, j’ai observé les gens en circulation et pour dire vrai les visages là sont vraiment serrés, la courtoisie a foutu le camp, les gens perdent leur sang-froid facilement. Descendre de son engin, de son véhicule pour en arriver aux mains est devenu le sport favori de certains. Que dire de la règle qui était prévue : on ne frappe pas une femme est devenue caduque car là aussi j’ai été témoin d’une scène horrible vers la maternité Pogbi où un taximan est descendu de son véhicule pour gifler une dame sur sa moto au feu. La semaine dernière, c’était vers l’école de la douane ou un jeune homme est descendu de son véhicule pour tabasser une dame à vélo.
Et vous savez quelles sont les raisons de toutes ces violences ? LA FAIM, l’aigreur due à la pauvreté, nous rendant facilement irritables.
Il n’y a plus marché comme on dit, donc pas d’argent...
Les gens ont FAIM, faites un tour au marché et vous allez comprendre que vivre au quotidien actuellement c’est vraiment être fort dans les calculs
Des exemples pour élucider mes propos :
– Savez-vous combien coûte un sac de riz et plus précisément le sac de riz brisures 25 kg ? A 15 000 FCFA et il y a quelques jours de cela, ce n’était pas le prix.
Je vois déjà certains dire, Est-ce que vous êtes obligés de manger cette qualité de riz, il faut consommer local. Oui, nous sommes d’accord mais de vous à moi, ce riz est vendu à combien ?
– Il y a cet autre produit qu’est le sucre qui se fait rare et si vous en trouvez dites-moi à quel prix. Le sucre de la SN SOSUCO est devenu introuvable et actuellement, ce n’est que le sucre en poudre que l’on trouve dans les boutiques et autres lieux de vente.
Ici aussi il y aura des gens qui trouveront que l’on peut consommer le miel, en plus il est bon pour la santé. Mais là-bas aussi le litre est 4 000 FCFA voire 4 500 FCFA.
Je pense qu’il est temps qu’on puisse avoir des contrôles réguliers pour voir un peu comment les fixations des prix sur les produits de première nécessité est souvent aléatoire et surtout prendre des sanctions sévères envers les indélicats.
Sinon parce qu’un commerçant a fixé le prix d’une denrée à un coût, tous suivent, au détriment des consommateurs.
Enfin l’huile, le 4 novembre 2024, j’ai acheté le bidon de 25 litres d’huile à 18 000 FCFA, aujourd’hui 20 novembre 2024 il coûte 25 500 FCFA.
Où allons-nous ?
Ça ne va pas, les gens sont de plus en plus endettés et des familles ont perdu leur joie de vivre à cause de cette pauvreté grandissant. Aucune couche n’est épargnée. Je ne comprends rien peut-être mais les économistes diront INFLATION à 1 chiffre, ensuite INFLATION à 2 chiffres mais en attendant nous ON A FAIM, et on fait comment ?
Exemple de gestion d’un salaire de 200 000FCFA pour un ménage avec trois enfants :
Loyer 75 000FCFA
Eau 10 000FCFA
Electricité : 18 000FCFA
Carburant : 37 500FCFA
Popote : 50 000FCFA
Riz : 50 000FCFA
Goûter des enfants 15 000 FCFA
SANTÉ ??? On prie DIEU pour ne pas tomber malade ni avoir un enfant malade sinon, on va négocier un crédit avec un parent, une cousine. Une autre solution de plus en plus récurrente, ce sont les médicaments de rue.
Il faut noter qu’on a coupé tous les petits gombos, les missions se font rares, voire inexistantes.
CANO