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Burkina/Promotion des droits humains : Des cafés-débats pour mieux engager les jeunes

Publié le dimanche 17 novembre 2024 à 14h09min

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Burkina/Promotion des droits humains : Des cafés-débats pour mieux engager les jeunes

photo des étudiants en salle

Après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, Kaya a accueilli, ce 16 novembre 2024, le club-débat sur les droits humains. L’activité a réuni des étudiants de la cité du cuir. Elle a été organisée par un collège d’organisations que sont le CGD, le Balai citoyen, le CIDOC et le CQDG. Le club-débat a pour objectif d’améliorer les perceptions des jeunes en matière de droits humains et de faire d’eux des garants du respect de ces droits-là dans leurs milieux de vie. Les clubs-débats sur les droits humains visent surtout à créer un espace d’échanges et de réflexion sur ces droits, à encourager la pensée critique et à promouvoir l’engagement civique parmi les étudiants et élèves.

Avec Charles Sawadogo et Simon Pierre Doamba, les deux panélistes à cette session, les participants au club-débat ont pu en apprendre davantage sur les droits humains, consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme, les conventions ratifiées par le Burkina Faso, ainsi que la Constitution.

Charles Sawadogo, juriste, a passé en revue le contenu des droits de l’homme à travers un rappel historique de ces droits, les différents droits, les catégories de droits humains et les mécanismes qui permettent de protéger les droits humains.

Charles Sawadogo, paneliste, s’est appesanti sur le contenu des droits humains, les différents droits, les catégories de droits humains et les mécanismes qui permettent de protéger ces droits.

Ce qui a permis aux participants de comprendre que les droits humains ne sont pas des droits importés ou créés par l’Occident pour asservir l’Afrique. « Ce sont des droits qui ont existé et qui existent en Afrique, et surtout dans nos cultures ici au Burkina Faso », a expliqué le paneliste.

Le juriste s’est aussi attardé sur l’importance des droits humains, surtout dans le contexte actuel du Burkina Faso. « La méconnaissance des droits humains a malheureusement participé à l’extension du phénomène que nous vivons actuellement. La connaissance des droits humains permettra aux jeunes d’être ambassadeurs en termes de relais de ces droits auprès de leurs pairs et de travailler à être garants de ces droits humains. Le respect des droits humains impactera positivement les choses, pour que nous puissions nous retrouver dans une situation plus stable. Nous avons incité les participants à connaître leurs droits et à respecter les droits des uns et des autres », a-t-il confié à la fin de la session.

Photo de famille.

« Le sens que nous avions des droits humains était différent »

À travers des échanges et des travaux de groupes, les jeunes ont également procédé à l’identification de certaines situations considérées comme des violations de droits humains, tout en proposant des solutions. Ce qui leur a permis de comprendre que le respect des droits humains permettait d’éviter des faits comme la vengeance des personnes qui se sentent lésées dans leurs droits.

Alpha Omar Barry, étudiant en troisième année de psychologie, a confié à l’issue de la session, avoir mieux cerné la notion de droits humains. Ce qui va lui permettre, dit-il, de sensibiliser ses pairs sur la question. « Le sens que nous avions des droits humains était carrément différent de ce que nous avons appris aujourd’hui. J’invite les jeunes à chercher à comprendre les droits humains et à dénoncer les actes de non-respect de ces droits », a-t-il recommandé.

Alpha Omar Barry, étudiant en troisième année de psychologie, dit avoir mieux cerné la notion de droits humains.

Fatimata Sawadogo, étudiante en troisième année de comptabilité contrôle-audit au Centre universitaire polyvalent de Kaya, dit être bien outillée pour mieux préserver les droits des autres ainsi que ses propres droits. Elle s’est engagée à être une ambassadrice du respect des droits humains dans son milieu de vie.

Fatimata Sawadogo, étudiante en troisième année de comptabilité contrôle-audit, s’engage à défendre les droits humains.

Pour les organisateurs du club-débat, c’est un pari réussi. À en croire Souleymane Ouédraogo, membre du Balai citoyen et porte-parole des structures organisatrices, face au contexte actuel du Burkina Faso, il est nécessaire que chaque citoyen participe à la promotion des droits humains qui sont, soutient-il, un élément essentiel de cohésion et de stabilité sociale.

Souleymane Ouédraogo, membre du Balai citoyen.

Les clubs-débats qui devraient permettre de toucher au moins 1 000 jeunes étudiants, ont pour objectif final de faire d’eux des relais capables de promouvoir le concept des droits humains, déconstruire les stéréotypes liés à la compréhension des droits humains.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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