Un dernier hommage à Maître Pacéré, un pilier de la culture burkinabè/ Le souvenir ému de Naaba Saaga 1er
La disparition de Maître Pacéré, survenue le 8 Novembre dernier, a laissé un vide immense dans le paysage culturel burkinabè. Figure emblématique, il a consacré sa vie à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel de son pays. À travers le témoignage poignant de Naaba Saaga 1er, son ami et disciple, revenons sur le parcours exceptionnel de cet homme.
Leur dernière rencontre
Lors du premier Salon panafricain des personnes âgées, organisé par Mme Yacine Zetiyenga, Maître Pacéré avait partagé sa passion pour la culture et les traditions avec un public attentif. Naaba Saaga 1er se souvient avec émotion de ce moment : « Il avait l’élégance de parler longuement et élogieusement de ma chère ville de Koudougou où il fut scolarisé. »
Ce fut l’occasion pour Maître Pacéré d’exposer ses recherches sur les pierres tombales, un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur. Il y voyait bien plus que de simples monuments funéraires, mais des témoignages de l’histoire et de la culture d’un peuple.
Un lien fort
L’amitié entre Maître Pacéré et Naaba Saaga 1er était profonde et sincère. Ils partageaient une passion commune pour la culture burkinabè, et Maître Pacéré n’hésitait pas à prodiguer ses conseils à son jeune ami. Naaba Saaga 1er confie : « Il suivait ce que je faisais à Koudougou pour promouvoir la culture. Il y était venu à un Na-basga et m’appelait souvent pour me féliciter et me prodiguer ses sages conseils sur notre culture. »
Un héritage inestimable
Maître Pacéré était bien plus qu’un simple érudit. C’était un homme engagé, un défenseur de la culture et des traditions de son pays. Son œuvre est immense et variée : écrivain, poète, juriste, chef traditionnel, il a laissé une trace indélébile dans le paysage culturel burkinabè.
« Maître Pacéré, cher Papa ; de votre fils comme vous m’appeliez affectueusement, Naaba Saaga 1er de Issouka. C’était un vrai trésor humain maintenant dans l’au-delà », conclut Naaba Saaga 1er.
La disparition de Maître Pacéré est une perte immense pour le Burkina Faso. Mais son héritage perdure. À travers ses écrits, ses recherches et l’inspiration qu’il a laissée à ceux qui l’ont connu, son souvenir continuera de vivre
Prince Omar
Lefaso.net