Burkina/Décès de Mgr Jean Marie Untaani Compaoré : Un rassembleur s’en est allé, l’Église en prière pour le salut de son âme
Dans la soirée du mardi 12 novembre 2024, une messe de suffrage a été dite pour le repos de l’âme de Monseigneur Jean Marie Untaani Compaoré, archevêque émérite de Ouagadougou, rappelé à Dieu à 91 ans. Cette messe, présidée par Monseigneur Séraphin Rouamba, et co-présidée par l’archevêque de Ouagadougou, Monseigneur Prosper Kontiébo, fait office d’ouverture de trois jours de prières qui se conclureront dans la soirée du jeudi 14 novembre, avant la veillée du vendredi 15.
La messe de suffrage est une messe traditionnellement célébrée pour le repos de l’âme des défunts. Admis à la retraite depuis le 6 juin 2009 après 47 ans de sacerdoce, dont 36 ans d’épiscopat, le temps de la messe selon les célébrants, est trop court pour parler de l’œuvre du disparu.
Mais ils se sont dits reconnaissants pour ce qu’il a fait pour l’Eglise du Burkina et le monde, tout en priant pour que Dieu lui donne de voir celui qu’il a cherché à imiter durant son pèlerinage terrestre.
Ils ont également essayé, en très peu de mots, de dresser le portrait-robot de l’homme. Tous disent de lui qu’il était un rassembleur et que son cœur ne se lassait pas d’aimer. Il avait toujours plein de paroles réconfortantes pour les autres.
Des valeurs que les fidèles doivent, selon l’archevêque de Ouagadougou, imiter à l’église, à la maison et au service pour que le jour de leur départ, on dise cela d’eux aussi.
Poursuivant son témoignage sur le défunt, Monseigneur Kontiébo est revenu sur le fait qu’il était quelqu’un proche de tout le monde. « Que vous soyez enfant, adulte, femme ou garçon, ou que vous soyez musulman, chrétien ou traditionnaliste, coutumier, Jean Marie Untaani Compaoré était l’homme de tout le monde. Il ne faisait pas de distinction. C’est quelqu’un qui a pris sa vie de prêtre et d’évêque avec beaucoup d’amour et non comme un poids. Et il a travaillé pour plaire à Dieu », a-t-il témoigné, tout en montrant qu’on ne peut pas résumer la vie de l’homme en si peu de mots.
« Mais sachons qu’il a vécu une vie qui a plu à Dieu et n’a jamais été loin des gens, il a toujours été proche d’eux afin de les conduire à Dieu ». Il a ensuite conclu en ces termes : « si on avait les moyens de le garder auprès de nous, on allait le faire, mais toute chose vient de Dieu et doit retourner à lui. Notre prière, c’est que Dieu, dans son infinie bonté, l’accueille auprès de lui et lui accorde la vie éternelle afin qu’il continue d’intercéder pour les prêtres pour que nous puissions aussi faire l’œuvre comme il l’a fait, mais aussi pour les fidèles pour qu’ils puissent avoir une vraie foi et que nous nous aimions ».
Yvette Zongo
Lefaso.net