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Burkina/Cohésion sociale : « Ce ne sont pas nos ethnies qui nous unissent, mais le fait d’être Burkinabè », Konomba Traoré

Publié le mardi 12 novembre 2024 à 22h05min

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Burkina/Cohésion sociale : « Ce ne sont pas nos ethnies qui nous unissent, mais le fait d’être Burkinabè », Konomba Traoré

Se battre pour recouvrer l’intégrité territoriale du pays. C’est le message lancé par l’homme de culture et de lettre Konomba Traoré qui, dans une capsule vidéo sur la page du ministère de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, appelle les Burkinabè à taire leurs divergences, pour qu’enfin, cesse le bruit des armes et triomphe la paix.

C’est dans un franc-parler qu’on lui connait, que l’homme de culture Konomba Traoré a une fois de plus élevé la voix, pour inviter les Burkinabè à mettre au-devant de leurs actions, l’intérêt supérieur de la nation. Pour lui, la guerre imposée au Burkina est une occasion pour chaque citoyen, de se rappeler le devoir qu’il a vis-à-vis de son pays. « Burkinabè, nous devons tout faire pour défendre becs et ongles notre territoire », a-t-il lancé.

Et si certains considèrent que les divergences culturelles peuvent être une entrave à une cohésion sociale renforcée, l’homme rappelle qu’au-delà de cette dernière, il y a quelque chose de bien plus grand qui doit faire la force des burkinabè. « Ce ne sont pas nos ethnies qui nous unissent. C’est le fait d’être Burkinabè qui doit nous unir », a-t-il rappelé.

« Nous devons former une nation … et vivre bien ensemble » Konomba Traoré

Comme instrument rassembleur pour une bonne cohésion sociale, Konomba Traoré insiste sur un levier burkinabè, légué par les ancêtres : « la parenté à plaisanterie ». « Nous devons bannir la discrimination raciale et les préjugés raciaux pour pouvoir vivre ensemble. Dans les écoles, en famille, dans les ateliers, les universités, partout où on est, on doit préserver la parenté à plaisanterie, qui est un héritage précieux que nos ancêtres nous ont légué », a-t-il insisté.

S’exprimant à ce propos lors des journées des cultures et traditions de Zagtouli, le 31 octobre 2021, l’ancien administrateur civil témoignait avoir pu résoudre des conflits en se servant de cet outil, alors qu’il était encore préfet. Malgré les mutations de la société, l’effet de la modernisation, etc. il soutient que la parenté à plaisanterie doit résister au temps.

« Nous avons la parenté à plaisanterie entre les peuples, les villages, et même entre les noms de famille. C’est le cas entre les Traoré et les Koné… Quel que soit le degré de modernisme, nous ne devons pas oublier l’héritage culturel que les ancêtres nous ont légué… Elle contribue à faire régner la cohésion sociale entre les communautés et c’est notre devoir de transmettre nos valeurs à nos enfants », a-t-il exhorté.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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