Le projet est mis en œuvre par l’Office national des aires protégées depuis 2021. Il a pour objectif de renforcer la résilience des écosystèmes et améliorer les moyens de subsistance des populations au sein du complexe ADAPT-WAP.

Face à la situation sécuritaire, le projet n’a pas pu réaliser la totalité de ses activités durant les quatre années de mise en œuvre. Le bailleur de fonds a donc accompagné le projet pour 18 mois supplémentaires, soit jusqu’à la fin du mois d’octobre 2025.

Pour le coordonnateur national du projet, le directeur général de l’Office national des aires protégées, le colonel des eaux et forêts Philipe Tamani, ADAPT-WAP est un projet sous-régional qui vient aider les populations à mieux s’adapter au changement climatique à travers l’aménagement du pastoralisme, des infrastructures pour la pisciculture et l’éducation environnementale. Des associations de la région ont été responsabilisées pour la mise en œuvre des activités.

« La situation sécuritaire n’a pas permis au projet d’aller rapidement avec les activités, et le bailleur de fonds a autorisé que nous puissions avoir un an et demi de plus pour mener les activités, en mettant l’accent sur les communes de Diapangou, Tibga et Fada N’Gourma », a expliqué Philipe Tamani.

Cette cérémonie de relance a été couplée au lancement d’un crédit vert au profit de la population riveraine du W-Arly-Pendjabi. Ce crédit vert est destiné au développement d’activités génératrices de revenus respectueuses de l’environnement, pour un montant total de 340 millions de francs CFA.

Pour le directeur général du Fonds national de la finance inclusive, Fidel W. Yaméogo, le crédit vert vient renforcer les capacités des populations bénéficiaires. « Nous allons mettre l’accent sur les femmes, à hauteur de 40%, pour la mise en œuvre de ce crédit vert », a-t-il confié.

La délégation spéciale de la commune de Fada N’Gourma a invité les associations qui ont signé les conventions à travailler en tandem avec les autorités, pour l’atteinte des objectifs.

À en croire Yaya Koné, secrétaire général de la province du Gourma, représentant le ministre de l’Environnement, le complexe W-Arly-Pendjari est considéré comme l’une des plus importantes compositions d’écosystèmes terrestres transfrontaliers d’Afrique de l’Ouest, car il bénéficie d’une diversité biologique considérable.

Le Projet d’intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari (ADAPT-WAP) est mis en œuvre au Burkina Faso, au Bénin et au Niger. Les associations « Tin-Ba », « Regard Nature Biodiversité », « Communication pour un développement durable » et « Se Nourrir sans détruire » ont signé des conventions pour l‘exécution des activités du projet dont le coût s’élève à 2 594 350 dollars.

G. Aboubacar
Lefaso.net