Créé en 2012, l’Ordre national des médecins du Burkina Faso, fait face depuis quelques années à de nombreuses difficultés qui rendent difficile l’exécution de sa mission principale qui est de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie médicale et de réguler la pratique médicale au Burkina Faso. Au nombre de ces difficultés, il y a entre autres, l’insuffisance des ressources allouées à l’Ordre pour l’accomplissement de ses missions, l’insuffisance d’organisation de la pratique médicale sur le territoire national, la faible connaissance du rôle de l’Ordre et de ses interventions, la faible implication de l’Ordre des médecins dans la prise de décisions concernant la pratique médicale et la vie professionnelle des médecins, l’insuffisance dans la communication interne et externe, l’insuffisance de traçabilité des activités passées et de participation des membres aux activités. On note également l’absence d’un document de référence indiquant sa vision de développement.

C’est en vue de renforcer l’ancrage institutionnel de l’Ordre des médecins, de prendre en compte les besoins des médecins, de capitaliser les interventions et de se fixer un cap pour une meilleure régulation de la pratique médicale, que le Conseil national de l’Ordre des médecins a entrepris de se doter d’un plan stratégique de développement pour une période de cinq ans. Ce plan stratégique auquel seront annexés un plan opérationnel triennal glissant et un plan de communication, devrait permettre de rendre l’ordre beaucoup plus opérationnel dans l’exécution de ses missions.

“ L’ordre est là pour réguler la pratique médicale, pour s’assurer que les ressources humaines médicales mises à la disposition des formations sanitaires sont de qualité et que les patients bénéficient des meilleurs soins de santé possibles. Cela va de soi qu’on ait besoin d’un meilleur environnement législatif et réglementaire qui nous permette d’accomplir notre mission en bonne et due forme”, a déclaré Dr Abdoul Guaniyi Sawadogo, médecin épidémiologiste et président du Conseil national de l’Ordre des médecins du Burkina Faso.
Selon Dr Sawadogo, la mise en œuvre de ce plan stratégique permettra d’atteindre la vision 2030 de l’ordre, à savoir “Être à l’horizon 2030, une structure de régulation de premier plan en matière de pratique et de formation médicale pour une protection de la santé de la population”.

Outre la rencontre de cadrage qui s’est tenu ce 8 novembre, le processus d’élaboration du plan stratégique comprendra une phase de diagnostic de l’institution qui va consister en une enquête de perception et à une revue documentaire, la phase de rédaction du plan stratégique, du plan d’action triennal et du plan de communication, la phase de validation des différents documents et la phase d’élaboration du document de suivi-évaluation.

“Ce plan constitue pour nous un outil de plaidoyer pour la mobilisation des ressources pour un ancrage institutionnel de l’Ordre national des médecins du Burkina Faso, ce qui contribuera à renforcer la protection de la santé de la population”, a conclu le président de l’ordre invitant l’ensemble des parties prenantes à accompagner le processus d’élaboration du plan.

Justine Bonkoungou
Photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net