Convention des nations unies sur la lutte contre la désertification à Riyad : La société civile burkinabè affûte ses armes
La Conventions des nations unies sur la lutte contre la désertification (COP 16) se tiendra du 2 au 13 décembre 2024 à Riyad en Arabie Saoudite. Afin de préparer au mieux les représentants de la société civile burkinabè qui vont y prendre part, un atelier national se tient les 7 et 8 novembre 2024 à Ouagadougou. La rencontre va permettre aux organisations de la société civile, de dialoguer, de renforcer leurs capacités et de se concerter pour formuler des recommandations et des engagements communs pour la COP 16.
La présente rencontre nationale, va permettre aux représentants du Burkina Faso à la COP 16, d’être mieux outillés à la prise de parole lors des débats et groupes de négociation thématiques, afin de pouvoir défendre comme il se doit, les intérêts du pays. A en croire Lazare Tayambou, représentant du Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable, la COP 16 est une opportunité pour le Burkina, pour défendre non seulement ses intérêts mais aussi ceux de l’Afrique. " La sécheresse est désormais inscrite à l’ordre du jour de la COP, qui réunit les 197 pays qui ont ratifié la convention. Le Burkina Faso veut adhérer à la décision de l’Afrique, qui veut qu’il y ait un accord juridiquement contraignant sur la sécheresse", a-t-il signifié.
En participant à la COP 16, le pays veut donc, ajoute Lazare Tayambou, améliorer sa capacité de riposte face à la sécheresse et pouvoir influencer les grandes décisions qui vont être prises au cours de la rencontre, de sorte à ce que l’on passe des engagements et accords à l’action. Le pays veut aussi partager avec les autres nations, les bonnes pratiques développées. Des problématiques comme celles liées à l’énergie et à l’eau, sont aussi d’importance capitale pour le pays, qui compte mettre à contribution cette rencontre pour explorer des pistes de solutions.
Pour cette année, le thème principal retenu pour la COP 16 est " notre terre". Et Aminata Diallo/Boly, vice-présidente du conseil d’administration du SPONG, d’affirmer que l’atelier organisé avec les acteurs de la société civile, incarne une démarche noble de co-construction et de mutualisation des idées et efforts, pour trouver des solutions idoines aux problèmes environnementaux, notamment la dégradation des terres, qui met en péril la sécurité alimentaire, la biodiversité et la résilience des communautés. Elle souligne qu’il faut agir ensemble et rapidement, pour préserver les terres pour les générations futures, car la dégradation des terres est certes silencieuse mais elle est mortelle.
Il faut donc accélérer les efforts pour restaurer la productivité des terres, améliorer les moyens de subsistance et réduire les impacts de la sécheresse. Et la vice PCA du SPONG voit à travers la COP16, une opportunité capitale pour renouveler les différents engagements et intensifier les actions à l’échelle locale et nationale.
Aminata Diallo Boly soutient que les organisations de la société civile, s’alignent derrière les politiques gouvernementales comme la plantation des arbres, la mise en place des bosquets, etc., qui visent à restaurer les terres et à reverdir le pays. À côté, sont développées des initiatives comme le programme "Benkadi" ou encore le projet "Reverdir le Sahel", qui accompagnent les communautés pour faire face aux changements climatiques.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net