40e session ordinaire du Conseil national de l’eau : L’examen des avants projets des SDAGES au menu des échanges
Le Conseil national de l’eau (CNeau) tient sa 40e session ordinaire du 6 au 8 novembre 2024 à Kaya, dans la région du Centre-nord. Durant ces trois jours d’activités, les acteurs réunis pour l’occasion examineront les avants projets des Schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau (SDAGES) de la compétence des agences de l’eau du Liptako et du Gourma. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le gouverneur de la région, le colonel-major Blaise Ouédraogo.
Le problème de l’eau est une question urgente, surtout dans un monde en proie au changement climatique. « Elle (parlant de l’eau) constitue un enjeu stratégique pour le développement. Elle est à la fois source de cohésion sociale et de conflit... Avec la crise humanitaire engendrée par l’insécurité, la question de gestion de l’eau est devenue complexe dans les localités les plus touchées comme le Centre-nord », a souligné le 1er vice-président de la délégation spéciale de la ville de Kaya, Adama Simporé.
En s’engageant dans la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), le Burkina doit s’appuyer sur des outils de planification et de référence en matière de gestion rationnelle et durable de la ressource, appelés Schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau (SDAGES). Ce sont des avants projets devant être soumis au CNeau pour avis et recommandation, avant leur adoption en conseil des ministres. Ils s’inscrivent dans le cadre de de la mise en œuvre du Programme national pour la GIRE (PN-GIRE 2016-2030).
« Il y a deux documents qui seront examinés durant ces trois jours. Ils ont été élaborés par des spécialistes et sur une longue durée. Concrètement, il est question de savoir les mesures que nous prendrons pour la gestion de l’eau d’ici à l’horizon 2030. Ces documents doivent nous proposer des actions à mettre en œuvre pour la satisfaction des besoins en eau en termes de GIRE pour toutes les populations », a justifié André Nonguierma, président du CNeau.
Selon le gouverneur de la région, ces SDAGES viennent à point nommé car dit-il, « ils permettront de mettre en cohérence les différentes interventions des acteurs du développement rural, au niveau des espaces du Liptako et du Gourma ». C’est d’ailleurs à ce titre que se réjouit le directeur général de l’Agence de l’eau du Gourma, Léonard Bationo. « En termes de développement, on ne peut pas ignorer l’eau. Sans eau, pas de développement ! Et ces trois jours nous permettrons de jeter un regard sur ces documents, contenant des mesures prises sur plusieurs secteurs de développement tels que l’agriculture, l’élevage et l’environnement ».
Erwan Compaoré
Lefaso.net