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Soutenance de thèse : Souleymane Sankara examine les acquis et défis de l’agriculture de conservation dans la commune rurale de Guibaré

Publié le mardi 5 novembre 2024 à 19h38min

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Soutenance de thèse : Souleymane Sankara examine les acquis et défis de l’agriculture de conservation dans la commune rurale de Guibaré

« Acquis et défis de l’agriculture de conservation dans la commune rurale de Guibaré (province du Bam, Burkina Faso). » C’est sur ce thème que Souleymane Sankara a soutenu sa thèse de doctorat en géographie, ce mardi 5 novembre 2024, à l’université Joseph Ki-Zerbo. La présidence du jury était assurée par Pr François de Charles Ouédraogo. Sur la même table que lui, Pr Ousmane Nébié et Pr André Marie Soubeiga, respectivement directeur et co-directeur de thèse. Pr Sokemawou Koudzo et Pr Mariam Myriam Zongo étaient les rapprteurs. Pr Nadège Compaoré elle, officiait en tant qu’examinateur. Après présentation de son document de plus de 350 pages, l’impétrant a été élevé au grade de docteur avec la mention Très honorable.

La thèse de Souleymane Sankara s’inscrit dans un contexte où l’Etat burkinabè a lancé l’offensive agro-sylvo-pastorale. « C’est une thèse à cheval sur plusieurs programmes. Le programme de conservation des eaux et des sols, l’agriculture de conservation. La nouvelle méthodologie ici vient compenser la première. Il y a des recoupements par rapport aux principes. Et en faisant le point, certains d’entre eux peuvent être pris en compte pour nourrir le programme de conservation des eaux et des sols. Et si on s’appuie sur la notion d’avantage comparatif, on peut retenir certains principes de l’agriculture de conservation, qui viendront en soutien aux programmes déjà existants au programme de conservation des eaux et des sols », a laissé entendre Pr Ousmane Nébié.

« Souleymane Sankara est un étudiant que j’ai encadré il y a plus de trente ans », Pr Ousmane Nébié

Parlant d’agriculture de conservation, il s’agit d’un système qui met simultanément en œuvre trois principes. « Le premier, c’est le travail minimal du sol en ne le labourant plus. Le deuxième consiste à faire une couverture permanente du sol. Le troisième, consiste à l’association de cultures variées de sorte à ce que la diversité culturale puisse se faire correctement », a résumé l’impétrant. Au terme de ces recherches, ce dernier est parvenu à la conclusion selon laquelle l’agriculture de conservation améliore les revenus des producteurs de la commune de Guibaré, et contribue à assurer une sécurité alimentaire des producteurs qui l’ont adoptée. Il est aussi ressorti que l’agriculture de conservation contribue à la protection de l’environnement, à travers l’accroissement de la biodiversité, la récupération des terres dégradées, etc.

« En 1993, j’ai soutenu une maîtrise sur les enjeux fonciers dans deux villages du Passoré. En 2015, j’ai fait un master en géographie », Souleymane Sankara

En termes de perspectives, deux thèmes de recherche : les facteurs incitatifs et les facteurs de blocage. Dans un second temps, le doctorant a proposé la mise en place d’une plateforme de concertation. « Elle devra réunir les producteurs et les structures d’appuis. L’objectif est de mettre en place des stratégies pour vulgariser l’agriculture de conservation dans la zone cible, en fonction des limites identifiées » a-t-il dégagé. A la question de savoir quelle stratégie mettrait-il en place pour ce faire si toutefois il était ministre de l’agriculture, Souleymane Sankara soutient qu’il aurait mis l’accent sur la mobilisation des ressources. « Il se trouve que nos travaux s’inscrivent déjà dans le cadre de la stratégie de formation et de l’agroforesterie, opérationnelle depuis 2023 au Burkina. Si j’étais un responsable du ministère, j’aurai misé sur la mobilisation des ressources, pour mettre en œuvre cette stratégie, en cohérence aux résultats auxquels je suis parvenu » a-t-il proposé.

Le désormais Dr en géographie, son épouse et les jurés de sa thèse, ensemble sur la photo de famille

En l’élevant au grade de docteur en géographie, le jury a estimé que le fruit de ses recherches était satisfaisant. « Son travail prouve qu’il a fait le terrain pendant de longs séjours. Les résultats sont originaux et doivent être vulgarisés au bénéfice des paysans et producteurs. Le jury a jugé bon de lui attribuer la mention Très honorable, ce qui signifie que le travail était de la taille d’une thèse de bonne qualité », a justifié Pr François de Charles Ouédraogo, tout en l’invitant à prendre en compte les observations faites par les jurés.

« Il y a une reprise dans l’introduction de la partie 1 et l’introduction du chapitre 1. Il faut revoir cette partie », Pr François de Charles Ouédraogo

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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