La délégation était conduite par le coordonnateur du Projet de résilience et de compétitivité agricole, Adama Siri. C’est très sportivement que la visite terrain sur les sites rizicoles de Karaba 1 et Karaba 2 a été effectuée, des villages de la commune de Houndé qui ont bénéficié de l’accompagnement dudit projet. En effet, dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique, le PReCA conduit un plan d’actions qui constitue à l’aménagement d’un certain nombre de périmètres irrigués de bas-fonds.

Pour cette campagne agricole, 19 sites ont été aménagés, dont les sites de Karaba 1 et Karaba 2. La visite de ce mercredi 30 octobre a été organisée dans le but de permettre aux acteurs du PReCA d’apprécier la physionomie de la culture sur ces sites et les opérations de récoltes qui sont amorcées. De Karaba 1 et Karaba 2, l’aspect des plants a été salué par la délégation. Toute chose qui montre que les acteurs ont appliqué les bonnes techniques culturales qui leur ont été enseignées.

« Ce que nous avons vu aujourd’hui montre que la campagne a été très satisfaisante et les récoltes projetées nous donnent des motifs de satisfaction. Ici, nous avons un site d’environ 100 hectares et le rendement projeté est autour de 4,5 tonnes à l’hectare. Cette production contribuera significativement à accroitre les productions de la commune de Houndé, partant à l’atteinte de l’Offensive agropastorale et halieutique », a indiqué le coordonnateur du PReCA, Adama Siri.

En plus de l’aménagement de ces bas-fonds au profit des producteurs, le financement du PReCA a permis de mettre à leur disposition des intrants agricoles. Ils ont par ailleurs bénéficié d’appuis-conseils pour renforcer leurs capacités de travail. À Karaba 1, c’est un champ à maturité qui a fait l’objet de la visite. Le directeur provincial en charge de l’agriculture du Tuy, Emmanuel Kombéna, a saisi cette occasion pour inviter les exploitants à prendre en compte un certain nombre d’éléments pour améliorer la qualité des produits récoltés.

« Nous invitons les producteurs à observer les bonnes pratiques de récoltes, à avoir des bâches à côté pour poser leurs récoltes, afin qu’au moment du battage, nous n’ayons pas d’éléments qui vont ternir la qualité des productions. Et il y a un travail de sensibilisation qui est fait pour leur permettre d’avoir de bons produits à la fin des récoltes », a-t-il indiqué. Après la visite des champs, il a exprimé sa joie et sa satisfaction par rapport à la physionomie des champs. Il reste confiant que les résultats obtenus pourront contribuer à atteindre l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso.

Pour les bénéficiaires que sont les producteurs, les actions du projet ont contribué à accroître leurs rendements. « Nous sommes contents et très satisfaits de l’accompagnement du PReCA. Ce projet nous a aidés à aménager des bas-fonds, à réaliser des diguettes et à nous appuyer avec des intrants agricoles. Nous avons appris de nouvelles méthodes de travail et nous prenons l’engagement de mieux faire l’année prochaine », a laissé entendre Lopain Boué, porte-parole des producteurs. Il n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude au projet et à ses partenaires pour cet accompagnement.

Certes, il y a des réussites, mais des contraintes demeurent, notamment dans les actions de récoltes. Les producteurs ont posé un certain nombre de doléances. Il s’agit notamment de l’acquisition d’une moissonneuse et d’une batteuse pour faciliter les récoltes. Ils ont souhaité également la réalisation de toilettes sur le site et surtout la réalisation de forages pour permettre le maraîchage en saison sèche. Et le coordonnateur du PReCA, Adama Siri, de rassurer que des dispositions sont prises dans ce sens.

« Les préoccupations évoquées par les producteurs ne sont pas nouvelles, car le ministre nous avait déjà instruits. Lorsqu’on fait de la production, il faut s’attendre aussi aux opérations poste-récoltes. Les instructions avaient été données pour équiper ces espaces avec des équipements de poste-récoltes, notamment des moissonneuses et des batteuses qui pourront faciliter les opérations de récoltes et amorcer une bonne transformation de ces produits récoltés. Nous sommes en phase d’acquisition de ces équipements pour doter ces producteurs », a-t-il rassuré.

Romuald Dofini
Lefaso.net