Corruption et développement en Afrique : « Nous avons réussi à faire de ce colloque un espace de parole et de partage », se félicite le Pr Florent Hien

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé un colloque international les 16 et 17 octobre 2024 à Ouagadougou, sur le thème principal : « Corruption et développement en Afrique ». Les organisateurs ont dressé un bilan positif après les deux jours d’échanges et de partage d’expériences.
Deux jours de communication et de partage d’expériences en présentiel et en visioconférence sur la thématique corruption et développement en Afrique. « Le colloque a connu la participation de 362 chercheurs et praticiens dont 53 en ligne », a indiqué le rapporteur général, Dr Tiatité Noufé.
Selon le président du comité d’organisation, le Pr Florent Hien, l’un des mérites de ce colloque, c’est d’avoir effectivement échangé. Il a estimé que les sept panels inscrits à l’ordre du jour avec quatre communications chacun, ont été traités avec rigueurs et professionnalisme.
Pour le Pr Florent Hien, ce colloque a été l’occasion de partager les expériences, les ressentis, les doutes et les perspectives que les uns et les autres espèrent. « Je crois que nous avons réussi à faire de ce colloque un espace de parole et de partage », a-t-il félicité.
Durant ces deux jours d’échanges et de partage, le comité d’organisation a retenu qu’il y a manifestement un consensus sur le fait que « la corruption est une abomination, qu’elle est devenue un frein pour le développement économique et social, qu’elle est condamnable sur le plan éthique, économique et politique, et qu’il faut la combattre malgré toutes les difficultés ».
« Poursuivre les recherches sur les thématiques discutées durant le colloque »
Ainsi, en termes de recommandations, les participants ont invité le pouvoir public à « s’investir davantage dans la lutte contre la corruption et à digitaliser certains services afin d’éviter les contacts physiques pour minimiser les pratiques corruptives ».
À l’endroit du Centre d’études, de documentation et de recherches économiques et sociales (CEDRES) de l’Université Thomas Sankara (UTS) et le Centre de formation et de recherche anti-corruption (CFRAC), il est recommandé de « valoriser les communications du colloque par l’édition du livre des résumés du colloque ; renforcer le partenariat entre les deux structures et l’élaborer et mettre en œuvre les projets de recherche afin de résorber le gap sur la thématique de la corruption ».
Pour les chercheurs, les participants les ont invités à « poursuivre les recherches sur les thématiques discutés durant le colloque ».
Au nom du président de l’université Joseph Ki-Zerbo, le directeur du CEDRES de l’UTS, Pr Youmanli Ouoba, a félicité les organisateurs et les participants pour la réussite de ce rendez-vous. « Si les événements se déroulent très bien, c’est qu’il y a des gens qui travaillent dans l’ombre », a-t-il ajouté.
Il faut rappeler que les participants de ce colloque international sur la corruption sont issus de huit pays d’Afrique à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali, le Maroc, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net