Burkina/ Lutte contre le paludisme : La dernière campagne de chimioprévention de l’année se déroule du 18 au 21 octobre 2024

Le Secrétariat permanent de lutte contre le paludisme (SP/Palu) a lancé la quatrième campagne de Chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) couplée au dépistage de la malnutrition aiguë de l’année à Manga, chef-lieu de la région du Centre-sud. La chimioprévention concerne les enfants de 3 à 59 mois. Cependant, dans certaines régions dont la région du Centre-sud, elle va concerner les enfants de la tranche de 3 mois à 9 ans. Le lancement de la campagne s’est déroulée en présence du ministre en charge de la santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou ce vendredi 18 octobre 2024.
Le dépistage de la malnutrition aiguë va se faire sur les enfants de 6 à 59 mois. Les gîtes larvaires dans les cours seront détruits lors de cette campagne.
Cette campagne de chimioprévention du paludisme saisonnier est la dernière de l’année. Elle va se dérouler du 18 au 21 octobre. C’est plus de 4,5 millions d’enfants qui vont bénéficier de cette chimioprévention.
Elle est gratuite pour tous les enfants sur l’étendue du territoire national, a rappelé le ministre Kargougou.

Le ministre appelle les populations à faire bénéficier leurs enfants de 3 à 59 mois des médicaments pour prévenir la survenue du paludisme. Il a rappelé qu’il est important que tous les enfants cibles puissent bénéficier de la chimioprévention. Car le paludisme est une maladie dangereuse pour les enfants.
Dr Dismas Baza du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Burkina Faso a indiqué qu’il était en atelier avec des acteurs de certains pays voisins impliqués dans la lutte contre le paludisme. « Je suis heureux d’indiquer que parmi les bonnes pratiques qui ont été inventoriées figure la campagne de chimioprévention du paludisme saisonnier au Burkina Faso avec cette particularité de destruction de gîtes larvaires. Cet aspect a largement séduit les pays voisins. Ils ont décidé d’acheter cette bonne pratique. Elle va être implémentée au Bénin, au Togo et au Niger et ces pays seront appuyés par les experts du Burkina Faso », a fait savoir le Dr Dismas.
Selon lui, le pays est cité en bon exemple en matière de lutte contre le paludisme. « La chimioprévention est une intervention salvatrice qui vient s’ajouter à d’autres interventions déjà existantes telles que la lutte anti-vectorielle et la prise en charge. Il a été documenté et prouver qu’avec la vaccination de 200 enfants contre le paludisme, on prévient la mortalité d’un enfant. Donc, il est important de s’assurer que le maximum d’enfants soit vacciné afin de prévenir les décès liés au paludisme », a-t-il dit.
Pour lui, la participation communautaire est très importante dans la lutte contre le paludisme. En ce sens que la destruction des gîtes larvaires dans les ménages par les agents de santé communautaire va largement contribuer dans la lutte contre la maladie.
Le directeur pays de l’ONG Malaria consortium, Clotaire Tapsoba présent au lancement de la campagne a réitéré l’engagement de son ONG à accompagner le ministère de la Santé en tant que partenaire technique et financier dans le cadre de la chimio prévention.
Rama Diallo
Lefaso.net