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Burkina Faso/ Médias : La journaliste Yvette Zongo de Lefaso.net lauréate du prix Marie Soleil Frère dans la catégorie presse en ligne

Publié le samedi 19 octobre 2024 à 13h44min

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Burkina Faso/ Médias : La journaliste Yvette Zongo de Lefaso.net lauréate du prix Marie Soleil Frère dans la catégorie presse en ligne

Le Comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a accueilli, le vendredi 18 octobre 2024, la cérémonie de remise du Prix Marie Soleil Frère. Cette cérémonie est organisée en prélude à la Journée nationale de la liberté de la presse, célébrée chaque 20 octobre. Yvette Zongo du journal Lefaso.net a remporté le prix de la meilleure journaliste en catégorie presse en ligne et Nadège Yé des Editions Sidwaya a été sacrée meilleure femme journaliste du Burkina Faso, toutes catégories confondues.

Le prix de la meilleure femme journaliste, devenu depuis quatre ans le Prix Marie Soleil Frère, a été institué en 2010. Il a été lancé pour soutenir l’émergence et le leadership des femmes dans les médias.
Selon le jury présidé par Mafarma Sanogo, cette année, ce sont au total 53 œuvres réparties en quatre catégories qui ont été évaluées. Yvette Zongo, du journal en ligne Lefaso.net, remporte le prix en Presse en ligne pour son reportage sur les femmes accusées de sorcellerie.

Yvette Zongo de Lefaso.net remporte le prix Marie Soleil Frère en catégorie presse ligne. Son prix est reçu par une collègue

En Presse écrite, Nadège Yé, du journal Sidwaya, est distinguée pour son enquête sur les dysfonctionnements des cantines scolaires. Amandine Lalsaga, de la RTB Télé, remporte la catégorie Radiodiffusion télévisuelle grâce à son reportage sur l’émigration à Garango. Enfin, en Radiodiffusion sonore, Rasmata Ouédraogo, de la RTB2/Est, pour son magazine sur la marginalisation du sexe féminin dès la naissance.

Lire aussi : Burkina Faso : Des femmes accusées de "sorcellerie" réintégrées en famille grâce à une médiation religieuse

Nadège Yé, du quotidien Sidwaya, remporte également le titre de meilleure journaliste de 2024 avec son reportage « Cantines scolaires : ces dysfonctionnements qui affament les élèves »

Chaque lauréate a reçu un chèque de 500 000 FCFA, une attestation et un trophée. Une mention spéciale a été faite à Toutoa Bienlo Kadou Ki, dite Kadou Romaine Ki, de la RTB/Télé Hauts Bassins, pour son reportage sur les femmes Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Elle est repartie avec un trophée et une enveloppe de 100 000 FCFA.

Nadège Yé, du quotidien Sidwaya, a également remporté le titre de meilleure journaliste de 2024, toutes catégories confondues. En plus de son prix initial, elle a reçu un chèque d’un montant de 1 000 000 FCFA, une attestation et un trophée. Émue, elle a exprimé sa reconnaissance envers ses collègues et leur a dédié le trophée. « Nous avons constaté que la cantine est cruciale, aussi bien dans le primaire que dans le post-primaire. Cependant, de nombreux dysfonctionnements empêchent les enfants de bénéficier de repas quotidiens. La cantine scolaire est essentielle, surtout dans les régions touchées par l’insécurité, où elle motive les parents à envoyer leurs enfants à l’école. Après la publication de mon article, le ministère a repris la gestion des cantines scolaires », a-t-elle déclaré à l’issue de la remise des prix.

De son côté Yvette Zongo, lauréate du prix Marie Soleil Frère en catégorie presse en ligne confie : « Le sujet que j’ai choisi de traiter est rarement abordé dans la presse en raison de sa grande sensibilité. Dès le début, il a été très difficile d’entrer en contact avec ces femmes. Après les avoir rencontrées, échangé avec elles s’est révélé encore plus compliqué, étant donné leurs parcours et les épreuves qu’elles ont traversées. Certaines avaient quitté leurs familles depuis plus de quarante ans, ce qui rendait délicat de leur demander de revisiter un passé douloureux qu’elles préféraient oublier. À un moment, j’ai même envisagé d’abandonner le dossier, car il m’a fallu environ trois mois pour le finaliser. Mais je me suis encouragée à persévérer et j’ai finalement mené ce travail à terme. Je suis fière d’y être parvenue et cela m’incite à poursuivre avec détermination dans ce métier ».

Chaque lauréate repart avec un chèque de 500 000 FCFA, une attestation et un trophée

La présidente du jury, Mafarma Sanogo, a salué la qualité des œuvres soumises par 28 journalistes provenant de quatre régions du Burkina Faso. Toutefois, elle a regretté la disqualification de 30 œuvres pour non-respect du règlement, notamment la limite de 1 500 mots.

« Le jury a noté pour le regretter, la disqualification de 30 œuvres, dont 10 rien qu’en presse en ligne, pour non-respect de l’encombrement maximal fixé à 1 500 mots par le règlement intérieur. Cependant, le jury a décidé d’user de sa souveraineté pour accorder une marge supplémentaire d’environ 500 mots afin de faciliter la prise en compte d’un plus grand nombre d’œuvres dans la compétition », a indiqué la présidente du jury, Mafarma Sanogo.
Le jury a également souligné l’absence de productions en langues nationales et a recommandé leur intégration dans les futures éditions. Il a également suggéré la création d’une plateforme en ligne pour faciliter la soumission des candidatures.

Dans son discours d’ouverture, Guézouma Sanogo, président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo, structure organisatrice de ce prix, a exprimé sa gratitude aux partenaires institutionnels et à la famille de feu Marie Soleil Frère, qui apporte son soutien depuis trois ans. Il a saisi l’occasion pour rendre hommage aux journalistes disparus et ceux exilés ou enlevés en raison du contexte socio-politique national.
Pour mémoire, Marie Soleil Frère a été enseignante au département d’Art et communication de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, aujourd’hui IPERMIC.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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