Nous sommes au pavillon Le Faso. À l’entrée, des jeunes filles accostent les visiteurs. Elles tiennent des sachets de biscuits, de gâteaux, de riz et des échantillons de gonré (mets burkinabè fait à base de riz étuvé et de feuilles de haricot). Les jeunes filles proposent aux visiteurs de déguster gratuitement le gonré pour avoir leurs avis mais aussi montrer que le riz étuvé peut être utilisé pour concocter plusieurs mets.

« Nous exposons ici le riz étuvé et des produits faits à base de riz. Nous avons également notre nouveau produit qui est le riz fortifié. C’est du riz enrichi à la vitamine A, en fer et en zinc. Il est recommandé pour les personnes du troisième âge, les enfants et les femmes enceintes. Nous servons aussi du gonré aux visiteurs. Cela pour montrer aux consommateurs que le riz étuvé peut être utilisé pour faire plusieurs mets. Beaucoup pensent que c’est seulement pour le riz au gras, alors que non. Aussi, nous avons besoin que les consommateurs nous donnent leurs avis sur le gonré fait à base du riz étuvé », a indiqué Véronique Ima, chargée de communication et de marketing de l’Union nationale des sociétés coopératives d’étuvage de riz.

Le sachet de biscuits et celui de gâteaux coûtent chacun 600 francs CFA. Le riz étuvé de 5 kg est à 3 000 francs CFA. Le sac de 25 kg est vendu à 15 000 francs CFA. La semoule de riz d’un kg coûte 2 000 francs CFA.

La chargée de communication invite les Burkinabè à venir visiter leur stand. C’est l’occasion d’aller découvrir le riz étuvé et ses dérivés.

Ayant goûté au gonré, Mariam Ouédraogo trouve que le mets est très bon. « Il n’y a pas de cailloux. J’ai vraiment aimé. Je vais en faire chez moi. J’invite les consommateurs à se l’approprier », a recommandé la consommatrice.

L’étuvage est une technique de transformation qui consiste à passer à la vapeur le riz non-décortiqué. La technique conserve les éléments nutritifs contenus dans l’écorce et le son. Le riz étuvé comporte de nombreuses qualités nutritionnelles.

Spécialisée dans la transformation du manioc, la coopérative Tega-Wendé, basée à Kaya dans la région du Centre-Nord, montre son savoir-faire au SIAO. Elle fabrique de l’attiéké déshydraté, du tapioca, du gari, du conconti, de la patte de manioc et du gomi. Ces produits sont faits à base du manioc produit à Orodara, au Burkina Faso.

« Les gens n’ont pas toujours le temps d’aller au marché. Avec ces produits, vous pouvez rapidement vous préparer quelque chose à manger. Par exemple, avec l’attiéké déshydraté, il suffit seulement de le faire cuire à la vapeur. Ça prend juste quelques minutes. Pour ceux qui n’ont pas vraiment le temps, ils peuvent en acheter plusieurs sachets pour conserver. Dès qu’ils ont envie de manger de l’attiéké, ils en font sortir pour le cuir à la vapeur », a expliqué Faridatou Sawadogo.

Rama Diallo
Lefaso.net