« Forces armées nationales, plus que jamais loyales, engagées et déterminées pour la libération du territoire national dans l’affirmation de la souveraineté et de l’indépendance du Burkina Faso », tel est le thème sous lequel s’est déroulée la commémoration des 64 ans d’existence de l’armée burkinabé. Elle se tient dans un contexte « d’intensification de la lutte contre les moult tentatives impérialistes et les hordes déshumanisées, sanguinaires et terroristes à la solde de puissances prédatrices », selon le chef de bataillon Sosthène Coulibaly, lecteur du message du ministre en charge de la Défense nationale.

Le chargé des affaires courantes de la 5e région militaire a exalté le courage et « l’admirable engagement » dont les forces combattantes font montre sur le théâtre national des opérations. Lequel engagement a permis de reconquérir 70% du territoire national, à en croire le commandant du groupement des forces pour la sécurisation de la Boucle du Mouhoun. Il a rendu au passage un hommage appuyé aux pères fondateurs de l’armée nationale, salué la mémoire des disparus avant d’apprécier la nouvelle dynamique de réorganisation, l’accroissement des effectifs et les équipements acquis au profit de l’armée qui sont, entre autres, à la base des avancées enregistrées.

Le porte-parole du ministre chargé de la défense nationale a fustigé ceux qui rament à contre courant de la marche actuelle du Burkina Faso vers sa souveraineté et l’affirmation de son identité. Pour lui, l’armée doit se départir de la trahison. Tout en appelant au renforcement des cadres de coopération pour la libération des Etats de l’Alliance du Sahel, Sosthène Coulibaly a salué la résilience des populations en général et particulièrement celles des zones à fort défi sécuritaire. Le chef militaire a traduit la reconnaissance des forces armées nationales à toutes les composantes de la population pour leur mobilisation et réaffirmé la ferme volonté des forces combattantes à aller au charbon pour libérer toute la région de l’emprise des groupes armés terroristes.

Quant au gouverneur de la région, Babo Pierre Bassinga, il a invité les acteurs régionaux à une synergie d’action et à la mobilisation autour des unités combattantes pour sauver la nation.
Pour avoir fait preuve de bravoure, d’engagement, de loyauté exemplaire et mis leur vie en péril pour servir et défendre le Burkina Faso, seize combattants ont reçu, à Dédougou, des décorations à l’occasion de cet anniversaire. Il s’agit de la médaille militaire. Parmi ces récipiendaires, figure l’adjudant Eric Nion du 51e RIC pour qui, cette distinction exprime la reconnaissance de sa hiérarchie vis-à-vis des « risques utiles » qu’il prend avec ses compagnons d’armes pour protéger le pays.

Yacouba Sama
Lefaso.net