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Burkina/Education : Des acteurs renforcent leurs capacités pour des environnements d’apprentissage sûrs

Publié le lundi 21 octobre 2024 à 16h30min

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Burkina/Education : Des acteurs renforcent leurs capacités pour des environnements d’apprentissage sûrs

Cinquante acteurs de l’éducation au Burkina Faso sont réunis pour un atelier de renforcement de capacités en matière d’environnements d’apprentissage sûrs, favorables et propices, ce lundi 21 octobre 2024 à Ouagadougou. Un atelier initié par l’UNESCO à travers l’International Institute for Capacity Building in Africa (IICBA) en collaboration avec l’ambassade du Japon au Burkina Faso. L’ouverture de la rencontre a été présidée par la conseillère technique du ministre de l’éducation de base et de la promotion des langues nationales, Emilienne Konsem/Sawadogo, représentant le ministre.

La crise sécuritaire que connait le Burkina Faso depuis quelques années, impacte fortement le système éducatif. Plus de 5 000 écoles sont fermées affectant plus de 500 000 élèves selon le rapport national de l’Éducation en situation d’urgence. En plus de la crise sécuritaire, les inégalités socio-économiques et les impacts du changement climatiques affectent également les environnements d’apprentissage. A cela, s’ajoutent la violence, la stigmatisation et l’accès limité aux ressources essentielles qui compromettent la qualité de l’éducation.

Dans ce contexte, souligne Emilienne Konsem/Sawadogo, conseillère technique du ministre de l’éducation de base et de la promotion des langues nationales, « il est primordial de garantir que chaque enfant puisse apprendre dans un cadre sûr et propice. L’éducation ne doit pas seulement être un droit, mais aussi une expérience enrichissante qui favorise le développement personnel et social des élèves », a-t-elle laissé entendre.

Emilienne Konsem/Sawadogo, conseillère technique a représenté le ministre en charge de l’éducation de base à l’ouverture de l’atelier

Cela passe, selon Mme Konsem, par la sécurité physique et émotionnelle des élèves. De ce fait, il est essentiel de former les acteurs de l’éducation à la gestion des risques et à la création d’environnements sûrs pour prévenir la violence et le harcèlement à l’école. C’est ce à quoi répond cet atelier de renforcement de capacités de 50 acteurs de l’éducation en matière d’environnements sûrs, favorables et propices initié par l’UNESCO à travers l’International Institute for Capacity Building in Africa (IICBA). Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Creating Safe, Supportive and Resilient Learning Environments to Safeguard Children’s Right to Education Amid Conflict and Crises in the Sahel, Central and East Africa”, mis en œuvre par l’IICBA avec le soutien du gouvernement du Japon.

Les participants et les officiels ont posé pour la postérité

« Le développement personnel et social passe aussi par la promotion du bien-être des élèves dans des environnements d’apprentissage favorables et répondant à leurs besoins psychologiques. C’est pourquoi, la présente session de formation a été conçue pour promouvoir chez nos experts en éducation, des pratiques inclusives qui respectent la diversité des apprenants. Cela inclut la prise en compte des besoins des filles, des enfants en situation de handicap et des groupes marginalisés », a indiqué Emilienne Konsem/Sawadogo.
Cet atelier qui va durer cinq jours, sera l’occasion pour les participants venus de diverses régions du Burkina Faso, d’explorer des stratégies et des pratiques qui favorisent la sécurité et le bien-être des élèves. Plusieurs thématiques seront abordées, notamment la gestion les risques, la promotion de la santé mentale et l’intégration des principes d’égalité et de non-discrimination dans les écoles.

Une cinquantaine d’acteurs de l’éducation prend part à cet atelier de renforcement de capacités en matière d’environnements sûrs, favorables et propices

Le chargé d’affaires de l’ambassade du Japon au Burkina Faso, Hatta Yoshiaki, tout en saluant la tenue de cet atelier de renforcement de capacités, souligne que c’est le lieu de mener la réflexion sur la question de la protection du droit des enfants à l’éducation dans un contexte de crise. S’adressant aux participants, il a souligné que leur rôle est crucial pour garantir aux élèves un environnement d’apprentissage sûr prenant en compte leur bien-être. « Que la pédagogie transformative change vos perceptions et transforme vos pratiques, afin que ces enfants vulnérables puissent bénéficier d’un cadre propice à un apprentissage fécond et à un développement holistique », a déclaré le chargé d’affaires.

Le chargé d’affaires de l’ambassade du Japon Hatta Yoshiaki, a déclaré que cet atelier est le lieu de mener la réflexion sur la question de la protection du droit des enfants à l’éducation dans un contexte de crise

Kasumi Moritani, prenant la parole au nom de l’International Institute for Capacity Building in Africa (IICBA), a souligné que l’IICBA est un institut spécialisé de l’UNESCO basé en Ethiopie. Cet institut a pour mission de renforcer les capacités des enseignants en Afrique. Et à travers le projet « Creating Safe, Supportive and Resilient Learning Environments to Safeguard Children’s Right to Education Amid Conflict and Crises in the Sahel, Central and East Africa” qu’il met en œuvre avec le soutien du gouvernement du Japon, il s’agit de créer des environnements d’apprentissage sûrs, favorables et résilients pour protéger le droit des enfants à l’éducation même en période de conflits et de crises. En plus du Burkina Faso, le, projet est mis en œuvre au Mali, au Tchad, au Niger, en République centrafricaine et au Soudan du Sud.

Kasumi Moritani, parlant au nom de l’IICBA a indiqué que les participants à l’atelier vont bénéficier d’outils pratiques et d’idées pour rendre les classes plus accueillantes et soutenir le bien-être des élèves

Kasumi Moritani a indiqué qu’à cet atelier les participants vont bénéficier d’outils pratiques et d’idées pour rendre les classes plus accueillantes et soutenir le bien-être des élèves. La formation va donc se tenir en deux volets. Le premier va concerner la création d’environnements d’apprentissage sûrs et le deuxième volet mettra l’accent sur la santé mentale et le bien-être psychosocial.

Justine Bonkoungou
Photos : Bonaventure Paré

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