SIAO 2024 : Le long week-end et la fin du mois, une aubaine pour les restaurateurs

Le 31 octobre et le 1er novembre étant des jours fériés au Burkina Faso, un long week-end se présente à la plupart des travailleurs, des élèves et étudiants. Beaucoup en profitent pour se rendre au SIAO. Les restaurateurs et restauratrices installés sur le site enregistrent donc plus de clients qu’aux premiers jours du salon.
Il est 11h au SIAO. La cour et les différents pavillons sont bondés de monde. La restauratrice Alimata Ouédraogo donne des instructions à ses assistantes. Elle leur demande d’aller à la recherche de clients. Pour satisfaire sa clientèle, la restauratrice est à pied d’œuvre. Elle découpe les pommes de terre, les frit, s’occupe également de la grillade. Pour cette jeune dame, il n’y a pas de temps à perdre. Il faut bien mariner les brochettes, le poulet, le poisson et autres pour attirer la clientèle, parce l’affluence est là.
« Aujourd’hui est un jour férié et c’est la fin du mois. Nous voyons qu’il y a plus de monde par rapport aux premiers jours. C’est le moment pour nous de proposer nos menus spéciaux aux visiteurs pour qu’ils viennent en déguster. Si nous ne faisons pas cela, nous n’allons rien avoir ici. Je dois payer mes aides [assistantes], j’ai également payé cette place que j’occupe. Si je ne fais pas un bon chiffre d’affaires au cours de ces derniers jours, je risque de subir une perte. Parce que les premiers jours, je n’ai pas vendu. Les visiteurs n’étaient pas nombreux », confie notre interlocutrice.
À proximité d’Alimata Ouédraogo, sont installés Abdoul Kader Bazié et sa sœur. Ils sont venus de Bobo-Dioulasso spécialement pour le SIAO. Leur spécialité, ce sont les grillades. À 11h, ils allument leur charbon. Pour eux, les clients vont commencer à chercher à manger autour de midi. « À l’heure-là, les gens veulent aller visiter les stands. C’est autour de midi qu’ils auront faim. Il faut qu’ils viennent trouver que les grillades sont sur le feu, encore chaudes. Quand on fait vite les grillades, lorsqu’un client arrive, on est obligé de réchauffer ; ce n’est pas trop intéressant », explique le restaurateur. Il espère qu’avec le long weekend et la fin du mois, lui et sa sœur pourront faire de bonnes affaires.
Abdoul Kader a cependant déploré la cherté des places. « Cette année, les places sont trop chères. L’année dernière, ce n’était pas comme ça. Vraiment, il faut que le comité d’organisation essaie de diminuer les prix sinon c’est très compliqué. Ce n’est plus comme avant où les étrangers venaient beaucoup. Actuellement, on ne fait plus de bons chiffres d’affaires. Nous demandons à ce que les prix soient revus à la baisse pour les prochaines éditions », a-t-il sollicité.
Rama Diallo
Lefaso.net