L’objectif principal de ce forum est de renforcer le rôle du cadre musulman comme moteur de croissance, tout en tirant profit des expériences et enseignements d’autres acteurs pour contribuer à la transformation de l’économie nationale et à la réalisation des aspirations de la Oumma.
Le vice-président CERFI, qui représentait le président, dans son discours, a souligné l’importance de ce forum comme un espace de réflexion pour le développement économique et social du Burkina Faso. Il a rappelé que la première édition de 2022 avait permis de poser les bases d’une meilleure structuration de l’entrepreneuriat musulman, tout en insistant sur l’impact positif d’une telle initiative pour un pays en proie à des défis socio-économiques.

« La précédente édition a permis d’échanger autour des expériences des uns et des autres, d’identifier les défis, mais aussi des solutions et des innovations à même de renforcer les politiques et programmes d’appui à l’entreprenariat dans notre pays. La présente édition a pour ambition de tisser les liens entre les participants, et de renforcer notre approche du leadership ainsi que nos connaissances sur l’entrepreneuriat. Elle mettra l’accent sur la place de l’éthique et de l’innovation dans l’entreprenariat dans un Burkina Faso résilient comme l’indique le thème de cette édition. Au cours de ces trois jours de travaux, nous aurons l’opportunité d’entendre des intervenants inspirants sur le leadership que nous devons incarner afin de réussir dans nos différentes entreprises », a déclaré le vice-président du CERFI, Dr Adama Coulibaly.

Il a ensuite exhorté les participants à unir leurs forces pour bâtir des solutions durables, en mettant l’accent sur l’investissement dans le capital humain et le développement de compétences essentielles.
Ce forum sera rythmé pendant ces 72 heures par divers ateliers, panels et espaces B to B, permettant aux participants d’explorer trois axes principaux à savoir les secteurs porteurs au Burkina Faso (agro-business, digital, services aux mines, gastronomie), le marketing digital (e-commerce, intelligence artificielle) et les opportunités de financement pour les entreprises (finance islamique, actionnariat, finance classique, fonds nationaux.)

A entendre le représentant du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, parrain de l’événement, parler de l’entreprenariat éthique et innovant c’est évoquer en soit la mission de la Chambre de commerce et d’industrie, car son ambition est de forger un Burkina dans lequel chaque initiative entrepreneuriale contribue à la création du patrimoine, à la lutte contre la pauvreté et à l’émancipation des jeunes et des femmes.

« Ce forum nous apporte une bouchée d’oxygène dans la conduite de la mission que le monde des affaires a bien voulu nous confier. En tant qu’institution au service des entreprises, elle est engagée à promouvoir un climat d’affaires qui favorise l’éthique, la responsabilité sociale et l’innovation. En effet, le rôle des entrepreneurs est essentiel dans la vie de notre nation. Ils sont les bâtisseurs de notre avenir, ceux qui créent des emplois, dynamisent nos économies locales et renforcent notre tissu social. Cette noble mission ne peut se réaliser sans des initiatives comme le FOLEM. Laisser de côté l’éthique en affaires compromet non seulement la confiance des consommateurs, mais également la pérennité des entreprises et le bien-être des communautés locales. Dans le contexte actuel de notre pays marqué par la crise et la concurrence, nous devons encourager l’adoption de solutions innovantes, que ce soit dans la transformation agro-alimentaire, les technologies numériques ou les services. Ces innovations sont des vecteurs de croissance qui nous permettront de diversifier notre économie et de répondre aux besoins changeants de nos consommateurs », a indiqué le représentant du parrain, Harouna Nacomba.
Quant au président de la cérémonie, il a souligné le rôle clé de l’entrepreneuriat dans la transformation de l’économie burkinabè, surtout dans le contexte actuel de crise. Pour lui, l’entrepreneuriat éthique n’est pas qu’une option, mais un impératif moral et économique.

« Aujourd’hui, notre pays est dans un contexte où les défis économiques et sociaux se font de plus en plus pressants. Par conséquent, il est impératif que nous repensions nos modèles d’entrepreneuriat. L’entrepreneuriat éthique n’est pas seulement une nécessité. Il est un impératif moral. Il s’agit de créer des entreprises qui visent le profit et contribuent au bien-être de nos communautés et à la protection de notre environnement. L’éthique ne se limite pas à un ensemble de règles mais représente une vision, une philosophie qui place l’humain et la durabilité au cœur de nos actions. L’innovation, quant à elle, est le moteur de notre développement. Elle nous pousse à penser différemment, à explorer de nouvelles voies et à transformer nos idées en réalités. C’est pourquoi, nous devons encourager des initiatives qui allient technologies et savoir-faire local, car c’est dans cette synergie que se trouvent les solutions les plus durables et innovantes à même de nous permettre de relever les défis de notre temps », a insisté le patron de la cérémonie qui est le ministre en charge de l’industrie, représenté par Souleymane Ouédraogo, son chargé de mission.

Cette 2e édition réunit plus de 500 participants issus de structures publiques et privées, d’associations de jeunesse, d’organisations de la société civile et de particuliers venant des 45 provinces du pays.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net