Examiner les progrès réalisés et orienter les étapes futures du projet PPACI-BF, c’est l’objectif global de cette session extraordinaire se tenant durant ces deux jours (24 et 25 octobre 2024 à Koudougou) et qui a été présidée par le représentant du secrétaire permanent du CNDD, Abdoul Karim Dipama, le directeur du département de la Politique du développement durable.

M. Dipama a expliqué que la session servira à l’examen des rapports et programmes d’activités menés sur le terrain courant 2023 du projet PPACI. Des activités qu’il a jugées satisfaisantes, parce que, le taux d’exécution tourne autour de 85%, même s’il reste encore des efforts à fournir dans la suite du projet.

Il a rappelé pourquoi le projet PPACI-BF a été initié. Et selon ses dires, le changement climatique représente un défi sans précèdent pour l’agriculture, et par conséquent pour la sécurité alimentaire au Burkina, les femmes et les jeunes sont en première ligne face à ces enjeux. Et voyant donc que leur vulnérabilité aux aléas climatiques est exacerbée par les ressources limitées et un accès restreint aux outils de gestion des risques, la mise en œuvre du PPACI a été d’une grande importance.

Le PPACI-BF, il faut le rappeler, vise à les doter de solutions d’assurance climatique leur permettant non seulement de se protéger contre les pertes, mais aussi de renforcer leur résilience et de promouvoir un développement durable.

En d’autres termes, selon le coordonnateur, Jacques Ismaël Tarama, le projet PPACI-BF est un modèle d’assurance mis en place comme toutes les autres assurances pour gérer les risques liés au changement climatique. En clair, il s’agit d’une opportunité offerte aux petits exploitants agricoles de souscrire à une assurance en cas de sècheresse, ou d’inondation pour leur permettre de reconstituer leurs investissements et de continuer à produire. Et pour cette phase, l’opportunité est ouverte aux petits exploitants agricoles de Dori, de Safané et de Tchériba, qui sont les zones dans lesquelles, le projet est exécuté.

Et sur le terrain, dit-il, elle se traduit par une inscription à une prime d’assurance avant même la survenue du risque. Et les résultats déjà obtenus à ce jour sont satisfaisants, selon ses dires. Car pour l’année 2023, 683 agriculteurs ont été enregistrés à l’assurance climatique indicielle et ont bénéficié de dédommagements allant de 40 500 à 9 000 en fonction de la gravité du sinistre, a-t-il souligné, tout en ajoutant qu’en plus d’eux plus de 4 700 bénéficiaires ont reçu des mesures complémentaires.

Toutefois, rappelons que le projet PPACI-BF est mis en œuvre pour cinq ans (2020-2025) par l’État burkinabè et ses partenaires que sont le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

Yvette Zongo
Lefaso.net