Le Mali et le Niger sont les pays invités spéciaux de l’événement. Cette édition est placée sous le thème « Artisanat africain : entrepreneuriat des jeunes et autonomisation », ce thème revêt une importance capitale, selon le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda. Car il met en avant le rôle déterminant de l’artisanat dans le développement économique et social de l’Afrique tout en soulignant l’implication et l’engagement de la jeunesse dans ce secteur, a-t-il dit.

D’après lui, à travers cette rencontre, les autorités veulent mettre en lumière l’importance de l’artisanat dans le développement et dans l’autonomisation de la jeunesse. « L’artisanat est un secteur qui a un très fort potentiel de création de richesses, d’offres d’emplois et d’affaires aux jeunes. A travers cette édition, les autorités veulent mettre en exergue à quel point l’artisanat peut être un vecteur de développement et d’autonomisation de la jeunesse africaine. L’invitation a été lancée à travers le message du chef de l’Etat qui est de s’y investir, d’entreprendre dans ce secteur, de laisser évoluer leur sens de la créativité afin de pouvoir contribuer au développement de leur pays mais aussi à leur autonomisation financière et sociale », a indiqué le ministre.

Et d’ajouter : « La créativité et le talent de nos artisans que nous aurons l’honneur de découvrir tout au long de cette édition en sont le témoignage vivant. Secteur clé de l’économie africaine, l’artisanat contribue à plus de 20% du PIB du continent et emploie plus de 60 millions de personnes majoritairement jeunes. Il constitue une source essentielle de revenus pour de nombreux ménages. Tout en constituant un levier incontournable de croissance et de réduction de la pauvreté », a souligné le premier responsable du département en charge de l’artisanat.

Le ministre n’a pas omis d’évoquer les difficultés qui minent le secteur. « L’artisanat africain fait face à d’importants défis accentués par la crise sécuritaire qui frappe plusieurs pays de la sous-région dont le Burkina Faso. Cette situation de vulnérabilité a bouleversé les fondamentaux socio-économique et particulièrement impacté les secteurs productifs notamment l’artisanat en raison des déplacements massifs des populations et de la diminution de l’opportunité de commercialisation des produits artisanaux. Par ailleurs l’accès au financement demeure une contrainte majeure pour les artisans. Souvent confrontés à une offre de financement inadaptée aux réalités du secteur, cette situation freine l’émergence des entreprises artisanales et limite leur capacité d’innovation et de contribution à la structuration de nos économies. Le manque de formation qualifiante et professionnalisante reste également une préoccupation. À cela s’ajoute la concurrence déloyale des produits industriels importés », a laissé entendre monsieur Poda.

Parrain de la cérémonie, le président de l’Assemblée législative de transition, Ousmane Bougouma a remercié le comité d’organisation et les artisans pour le travail abattu.

Pour le parrain, l’entrepreneuriat dans un secteur productif comme celui de l’artisanat peut être un facteur clé de la transformation structurelle de l’économie du pays au regard de son fort potentiel de création d’emplois.

Le président de l’Assemblée législative de transition pense que le secteur de l’artisanat longtemps resté en marge des priorités de développement, mérite une attention particulière et un accompagnement conséquent.

Dr Bougouma a exhorté tous les participants à cette édition à s’associer à la réflexion autour du thème et à faire des contributions constructives et positives. « Je puis vous rassurer de mon engagement personnel et de celui de la représentation nationale à soutenir toutes les initiatives et approches tendant à faire de l’artisanat, un secteur qui participe à la transformation de l’économie de notre pays », a-t-il terminé.

Rama Diallo
Lefaso.net