Burkina : Plan international offre 800 kits scolaires et contribue au paiement des frais de scolarité et APE de 1 474 élèves
Plan International Burkina Faso a, en collaboration avec l’Action citoyenne et communautaire pour la résilience et le développement (ACCORD), remis 800 kits scolaires et contribué au paiement des frais de l’Association des parents d’élèves (APE) et des frais de scolarité de 1 474 élèves de 20 écoles primaires et quatre établissements post-primaires et secondaires de la commune de Kaya, région du Centre-nord. La cérémonie de remise officielle a eu lieu le mardi 29 octobre 2024 en présence des responsables en charge, au niveau local, de l’éducation nationale, des enseignements post-primaires et secondaires
Cette action de Plan International Burkina Faso s’inscrit dans le cadre de son projet intitulé : « Education de qualité et protection contre la violence dans le Centre-nord du Burkina Faso/NNO4 ». Selon le chef de projet, Saïdou Kiendrébéogo, si les initiatives antérieures ont brassé plusieurs communes de la région (Centre-nord), le présent projet concerne uniquement la commune de Kaya. Ce focus vise à, justifie-t-il, mieux impacter les bénéficiaires. Aussi, la commune de Kaya accueillant un nombre important de personnes déplacées internes, à majorité des enfants et des femmes, le besoin en matière d’éducation est crucial. D’où l’exultation des bénéficiaires, avec à leur tête, les responsables en charge de l’éducation nationale, des enseignements post-primaires et secondaires de la circonscription.
Le don est composé de 800 kits scolaires et d’une contribution de frais de l’Association des parents d’élèves (APE) et de frais de scolarité de 1 474 élèves de 20 écoles primaires et quatre établissements post-primaires et secondaires. « Le coût total de ces kits s’élève à 10 000 000 FCFA et les frais de l’APE et les frais de scolarité s’élèvent à 7 500 000 FCFA. (...). La crise que traverse le Burkina Faso a affecté durement le système éducatif dans son ensemble, engendrant des besoins multiples à combler, dont des besoins personnel, infrastructurel, matériel et bien d’autres », dépeint le chef de projet, Saïdou Kiendrébéogo, justifiant ainsi la pertinence de la démarche de Plan International Burkina Faso, à savoir assurer la continuité éducative et une éducation de qualité et inclusive au profit des milliers d’enfants de la région.
Selon M. Kiendrébéogo, ce don est rendu possible grâce à l’appui du partenaire financier, à savoir le ministère des Affaires étrangères de la Norvège à travers la phase 04 du projet « Education de qualité et protection contre la violence dans le Centre-nord du Burkina Faso/NNO4 ».
Ce projet a pour objectif de contribuer à, rappelle-t-on, garantir l’accès à une éducation de qualité dans un environnement d’apprentissage sûr et protecteur (c’est-à-dire exempt de violences) en faveur des enfants et des jeunes, en particulier les filles, les enfants vivant avec un handicap et affectés de la région du Centre-nord.
D’un montant de 272 201 650 FCFA, le projet couvre une année, précisément du 1erjanvier au 31 décembre 2024 et vise à toucher au total, 7 144 bénéficiaires directs et 21 300 bénéficiaires indirects.
Saïdou Kiendrébéogo se félicite au passage de la synergie entre Plan International Burkina Faso, les services de l’Etat concernés et l’ACCORD, dans la mise en œuvre du projet. « La stratégie, c’est de renforcer les capacités au niveau local, de sorte que même si à un moment donné, il n’y a plus de partenaires, de financements, ces partenaires qui sont au niveau local puissent continuer à assurer la relève. Donc, c’est de mettre l’accent également à ce niveau pour que tout aille davantage pour les bénéficiaires du projet », projette le chef de projet.
Occasion pour le directeur régional de Plan Burkina Faso Bureau du grand-Nord, Mathieu Mandi, de rappeler qu’au-delà de ces contributions, des actions ont été réalisées ou sont en cours de réalisation, dans le cadre de ce projet au profit des acteurs de l’éducation et des élèves. Il s’agit, énumère-t-il, de l’organisation des cours de remédiation au profit de 2 700 élèves issus de quatorze écoles ciblées pour un montant de 6 300 000 FCFA (la première vague est déjà réalisée et la seconde est en cours) ; la formation de 182 enseignants du primaire et responsables pédagogiques à la pédagogie différenciée et à celle des grands groupes pour un montant de 12 600 000 FCFA (réalisée) ; le soutien à 20 centres d’examens scolaires 2023-2024 en vivres pour un montant de 12 000 000 FCFA (réalisé) ; la dotation de 300 kits GHM d’urgence à dix écoles primaires et quatre établissements post-primaires et secondaires pour un montant de 1 500 000 FCFA (réalisée).
Toujours au titre des actions déjà réalisées ou en cours, on note la formation de 17 points focaux GBV/SEA d’écoles sur la GBV/SEA, à l’identification des risques et à l’orientation des cas provenant de la communauté d’accueil et des personnes déplacées à l’intérieur du pays ainsi qu’au formulaire de collecte de données pertinent pour un montant de 2 252 150 FCFA (réalisée) ; la création de douze clubs scolaires pour la promotion d’environnements sensibles aux conflits et résilients (cohésion sociale, prévention des conflits, égalité des sexes et inclusion, leadership...) pour un montant de 1 620 000 FCFA (en cours) ; le soutien à la mise en œuvre des plans d’actions des clubs scolaires pour un montant de 1 200 000 FCFA.
Il y a en outre, l’appui du ST-ESU pour l’organisation d’un atelier pour contextualiser les lignes directrices de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles (DSE) avec les parties-prenantes pour un montant de 4 427 400 FCFA (en cours de réalisation) ; le soutien de quinze salles de classe en kits WASH pour un montant de 750 000 FCFA ; l’établissement d’actes de naissance au profit de 300 élèves pour un montant de 600 000 FCFA (en cours).
C’est au regard de la portée du projet et de l’envergue des besoins dans le domaine, que Valery Gustave Sawadogo, président de l’ACCORD (Action citoyenne et communautaire pour la résilience et le développement), association créée en 2010 et intervenant dans les domaines de l’éducation, la santé, l’employabilité des jeunes, les droits humains et la cohésion sociale, plaide auprès de son partenaire Plan Burkina international, pour que davantage de moyens soient mobilisés pour permettre aux enfants d’avoir une éducation de qualité.
Pour le chef de service de la scolarité à la direction provinciale de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique du Sanmatenga, Tasséré Sawadogo, ces soutiens constituent une bouffée d’oxygène. « C’est un ouf de soulagement, parce qu’un parent d’élève déplacé interne, qui doit débourser des frais qui varient de 15 000 F à 60 000 F, et qui, depuis trois à quatre ans, est-là sans activité, dans la précarité,... vous comprenez ce que représente un tel don. Personnellement, de par le service que je gère, je suis sollicité chaque jour pour des problèmes de places, de frais de scolarité, etc. C’est vraiment un ouf de soulagement donc pour notre province », a-t-il exposé, invitant de ce pas, les bénéficiaires à donner de meilleurs résultats pour encourager le partenaire à toujours les soutenir.
L’inspecteur Hamadé Sompougdou de la direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Sanmatenga abonde dans le même sens. « C’est vraiment un sentiment de satisfaction totale, au regard de l’élan qui a été enclenché depuis l’année passée et qui a été matérialisée à cette rentrée scolaire par les multiples dons au bénéfice des élèves déplacés internes qui, comme vous le savez, sont des personnes vulnérables », a-t-il exprimé, soulignant que le besoin en matière d’éducation dans la localité est “multiple et multiforme”.
C’est pourquoi estime-t-il que le don de cette journée va répondre à des besoins réels de scolarisation des élèves et plaide également pour d’éventuels autres appuis, dont en vivres pour assurer les cantines.
M. Sawadogo s’est satisfait par ailleurs de la démarche inclusive qui a caractérisé le processus jusqu’à cette remise. « Il y a une commission qui a été mise en place, qui a traité les dossiers, sélectionné les bénéficiaires. Par la suite, au niveau de la hiérarchie, nous avons examiné et il y a eu un atelier de validation qui a encore revu l’ensemble des listes des bénéficiaires et c’est l’ensemble de ce processus qui a conduit à l’acte de ce matin », a retracé l’inspecteur Hamadé Sompougdou avant de réitérer les reconnaissances à Plan International Burkina Faso.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net