Arrivé dans la nuit du 24 octobre 2024 au Burkina Faso, Ahmanache Mustapha, le président du terroir en Algérie, étale ses produits dans son stand, tout juste après l’ouverture officielle de cette 17e biennale. L’homme est à sa première participation et à son premier séjour au pays des hommes intègres. « En Algérie, nous travaillons beaucoup l’art et nous voulons le faire connaître dans les pays comme le Burkina. Il faut que les Burkinabè découvrent notre savoir-faire local. Nous avons beaucoup de produits. Mais il faut aussi qu’on arrive à avoir des partenaires pour valoriser nos produits et tisser des liens », raconte-t-il. Parmi les produits qu’il étalait, quelques-uns des produits phares du Maghreb, notamment de l’huile d’olive et des figues séchées.

Dans le rang des premiers exposants, les réfugiés maliens vivant au Burkina. Loin de leur terre natale, ils n’ont pas oublié leur savoir-faire. Présent au pavillon Kilimandjaro, au stand A13, Issa Maïga, vivant au Burkina depuis plusieurs années, est un artisan malien qui continue de vivre de son art. Installé à Bobo-Dioulasso, il dit faire la navette entre les deux villes du Burkina (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) pour vendre ses objets. Il a d’ailleurs ses objets au village artisanal, souligne-t-il. A cette édition, il vend toute sorte d’objets d’art : coffres en cuivre, porte-clés, colliers et sacs en main, etc. L’homme n’est pas à sa première participation, et même souffrant de grippe, il a tenu à être là pour exposer ses produits. En attendant l’arrivée des clients, il profite se détend dans son stand, échangeant avec un autre artisan, lui aussi refugié malien.

Tous les exposants venus d’ailleurs et des différentes régions du Burkina sont prêts et n’attendent que l’arrivée des différents festivaliers pour leur montrer toutes les richesses en termes d’artisanat en Afrique.

Yvette Zongo
Lefaso.net