Burkina-Niger : À l’heure du bilan du projet « Améliorons nos vies »
Lancé en juin 2020 pour une période de quatre ans, le projet « Améliorons nos vies » est arrivé à son terme. Ce mardi 29 octobre 2024, le consortium, de la mise en œuvre composé de neuf Organisations non gouvernementales (ONG) dont six au Burkina Faso et trois au Niger, tient un atelier bilan dudit projet à Ouagadougou.
L’ONG Progettomondo (PM) et ses partenaires ont obtenu un financement en 2020 pour conduire un projet dénommé « Améliorons nos vies » pour contribuer aux actions humanitaires dans les zones les plus vulnérables du Burkina Faso et du Niger. Selon les initiateurs, ce projet a mis en exergue le « Renforcement durable de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et de la cohésion sociale des communautés rurales du Burkina Faso et du Niger ».
« Améliorons nos vies » a couvert treize communes du Burkina Faso et deux du Niger. Durant les quatre ans, le projet s’est intéressé à la protection sociale, la santé-nutrition, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence, la gouvernance locale, et la cohésion sociale.
« Des actions concrètes, centrées sur l’humain »
Au cours de cet atelier bilan, plusieurs résultats du projet ont été présentés. Pour le volet protection sociale, le projet a accompagné 6 683 ménages avec des coupons alimentaires et du cash durant les trois mois de soudure pendant trois ans. 7 868 kits d’hygiène ont été donné aux ménages des personnes déplacées internes pour l’amélioration des conditions. Pour la sécurité alimentaire et les moyens d’existence, ce sont 394,16 ha de terre récupérées au profit de 4 761 ménages au Burkina Faso et au Niger.
Selon le conseiller technique du ministre de l’administration territoriale, Allahidi Diallo, ce projet incarne plus qu’une intervention de développement. « Il symbolise l’espoir retrouvé, la dignité restaurée et l’engagement indéfectible de notre peuple à transformer les défis en opportunités. Ce projet témoigne de la capacité de notre nation à répondre aux crises les plus complexes par des actions concrètes, centrées sur l’humain », a-t-il affirmé.
Tout en félicitant les initiateurs, Allahidi Diallo a ajouté que ce sont des milliers de Burkinabè dans les régions du Nord et du Sahel qui ont vu leur quotidien profondément transformé à travers ce projet.
Selon la représentante pays de Progettomondo, Marianna Mormille, ce projet incarne une vision audacieuse d’un avenir où chacun peut se tenir débout, être autonome et fier. « Nous l’avons fait en impliquant activement des femmes, des hommes et des jeunes qui, malgré des circonstances souvent difficiles, ont montré qu’ils sont prêts à saisir cette opportunité de transformation », a-t-elle indiqué.
L’objectif de cet atelier est de faire le bilan après quatre ans de mise en œuvre du projet et de rendre compte des effets de changement aux parties prenantes. « C’est une occasion unique pour nous de réfléchir ensemble, de partager nos expériences, mais aussi de prendre des décisions pour renforcer l’impact de nos actions futures », a recommandé Marianna Mormille aux participants.
Une bonne coordination entre les acteurs
Au nom de l’Union européenne, Monica Liberati, a témoigné sa satisfaction pour les résultats de ce projet. « J’ai apprécié chaque élément qui a été présenté ce matin. J’ai particulièrement apprécié l’approche participative et la réponse aux besoins qui ont été exprimés au niveau local ainsi que la bonne coordination entre les acteurs intervenant dans le projet », a confié la cheffe de coopération de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso.
Le projet « Améliorons nos vies » est mis en œuvre au Burkina Faso par le consortium Progettomondo (le lead), le Réseau Afrique jeunesse (RAJ), le Conseil régional des unions du Sahel (CRUS), la Fédération nationale des groupements naam (FNGN), la Fondation éducation y coopération (EDUCO) et SOS Sahel international Burkina, et au Niger, par Cooperazione internationale (COOPI), Comitato internazionale per Lo Sviluppo dei popoli (CISP) et SOS Sahel international Niger.
Le projet est financé par l’Union européenne à travers le Fonds judiciaire d’urgence pour l’Afrique (FFU) pour une durée de quatre ans (2020-2024).
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net