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SIAO 2024 et potentialités régionales : Les Hauts-Bassins proposent le « chitoumou » et le koko- Donda

Publié le mardi 29 octobre 2024 à 18h08min

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SIAO 2024 et potentialités régionales : Les Hauts-Bassins proposent le « chitoumou » et le koko- Donda

La 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) est aussi marquée par la présence des différentes régions. Chaque région y est représentée avec toute sa richesse culturelle. Zoom ce 28 octobre 2024 sur quelques régions et leurs produits. Les Hauts-Bassins proposent le « Chitoumou », ainsi que le « Koko Donda ».

Cette région dont la capitale est la deuxième grande ville du Burkina, regorge d’une multitude de potentialités culturelles. Mais dans ce zoom, Mariam Ouédraogo née Traoré, la directrice chargée des questions artisanales au niveau du conseil régional des Hauts-Bassins, représentante de la région au stand officiel nous parle du « Chitoumou » et du pagne « Koko Donda ».

Mariam Ouédraogo née Traoré, la directrice chargée des questions artisanales au niveau du conseil régional des Hauts–Bassins, représentante de la région au stand officiel

La chenille du karité connue sous le nom de « chitoumou » en dioula est un insecte périodique issu de l’arbre du karité. Elle est très consommée et valorisée par les communautés des Hauts Bassins. Pour la directrice chargée des questions artisanales, c’est une identité culturelle de la région et lorsqu’on évoque le nom de « Chitoumou », on voit directement les Hauts Bassins. « Elle fait partie de nos habitudes alimentaires, mais aussi c’est un élément commercial pour les femmes », a-t-elle expliqué, tout en soulignant qu’à coté de ce chitoumou, il y a le « Koko Donda » qui porte leur identité. Pour la petite histoire, selon elle, c’est un pagne qui était utilisé dans le passé par les femmes démunies, celles dont les époux n’avaient pas assez de moyens pour leur acheter les pagnes coûteux.

Vue des échantillons de koko donda exposés

C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelait le « Tchè te barala » en dioula qui veut dire « mon mari ne travaille pas », dit-elle. En d’autres termes, les femmes dont les maris étaient au chômage. « Donc, nos mamans confectionnaient ces pagnes-là, et les teintaient pour vendre à ces femmes qui n’avaient pas les moyens de pouvoir se vêtir. Ça ne se déchirait pas vite et ça ne changeait pas également de couleur. En la matière, il y a un quartier exclusif à Bobo Dioulasso qui porte le nom ‘’Koko’’. Dans ce quartier, et dans presque toutes les familles, on fait quelque chose en rapport avec le Koko-Donda. Soit de la teinture, soit la confection ou autre chose et elles vivent de ce travail de koko Donda ».

Martine Donda dans son stand avec ses produits koko Donda

En la matière, elles sont nombreuses qui sont présentes à cette édition pour présenter les variétés et les qualités dudit pagne. Installée dans le même pavillon que celui qui accueille le stand officiel de la région, Martine Donda s’arrache le marché devant ses voisins exposants qui peinent à avoir des marchés. Elle dit être productrice en même tant commerciale. C’est la énième fois que cette mère de famille, dynamique participe à ce salon avec ses produits et a chaque fois, elle dit gagner sa part du marché.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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