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Burkina/ 17e édition du SIAO : On n’a pas besoin d’aller chercher loin ce qu’on a à côté, consommons local, consommons ce que nous produisons », Flavie Sanou

Publié le mardi 29 octobre 2024 à 21h45min

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Burkina/ 17e édition du SIAO : On n’a pas besoin d’aller chercher loin ce qu’on a à côté, consommons local, consommons ce que nous produisons », Flavie Sanou

Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) 2024 bat son plein. Les artisans ont répondu présents à leur « réunion ». Les différentes salles sont occupées par les professionnels du métier. Allons à la rencontre de certains.

Le soleil est au zénith. Au pavillon du Soleil levant, les visiteurs défilent devant les stands. Arouna Bonkoungou, modeleur et fondeur de bronze, a exposé son savoir-faire. Il vend une panoplie d’œuvres d’art faites à base de bronze. La beauté de ses œuvres attire plusieurs festivaliers. Le prix de ses œuvres varie de 8 000 à plus d’un million de francs CFA. Pour cet artisan, son métier est un travail comme tous les autres. Il faut le faire avec passion et abnégation. D’après lui, le métier nourrit son homme. Cependant, pour être parmi les meilleurs, il faut d’abord aimer le travail et être bien formé. Ensuite, viendra la richesse.

Arouna Bonkoungou modeleur et fondeur de bronze, expose ses œuvres au pavillon du Soleil levant

Vendeuse d’accessoires de femmes dont des sacs à main, des bracelets et autres, Flavie Sanou est à sa deuxième participation au SIAO. Les accessoires de la jeune dame sont faits à base de produits locaux. Elle utilise le Faso dan fani, de la peau du mouton et du cuir local pour la fabrication des sacs et des pochettes. « Notre travail se fait depuis la matière première, depuis le traitement du cuir. Chez nous, chaque modèle a un traitement spécifique du cuir pour donner le résultat que nous recherchons. Nous prêtons beaucoup attention aux finitions », indique la jeune dame. Les prix de ses accessoires varient de 500 à plus de 20 mille francs CFA. Elle appelle les Burkinabè à faire confiance aux artisans burkinabè. « Nous avons du potentiel. Nous avons des produits qui peuvent répondre à leurs besoins. Nous avons des artisans qualifiés. On n’a pas besoin d’aller chercher loin ce qu’on a à côté. Consommons local, consommons ce que nous produisons », a-t-elle terminé.

Vendeuse d’accessoires de femmes Flavie Sanou (assises) est à sa deuxième participation au SIAO

Ayo Azenwo Soumaïla, président de l’association russo-burkinabè Africa initiative expose des œuvres d’art venant de la Russie. Tenues, vases, cuillères, assiettes, tableaux et autres sont les œuvres exposées. Monsieur Ayo et son assistante ne sont pas au rendez-vous des artisans pour vendre mais pour montrer le travail des artisans russes aux Burkinabè. « La Russie a de très grands artisans. Nous avons jugé bon d’exposer des œuvres artistiques des artisans russes au SIAO. L’objectif est non seulement de faire la promotion de notre Salon international de l’artisanat de Ouagadougou en Russie mais aussi de faire connaître la culture russe au public qui vient au SIAO », explique le président d’Africa initiative.

Ayo Azenwo Soumaïla, président de l’association russo-burkinabè Africa initiative, expose des œuvres d’art russes

Selon lui, cette exposition prépare le terrain pour accueillir les artisans russes à la prochaine édition du SIAO. Il invite les Burkinabè à venir au SIAO pour s’imprégner de la culture russe.

Rama Diallo
Lefaso.net

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