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Fin du projet RAINCA : Des technologies développées pour le bonheur des populations africaines

Publié le mardi 29 octobre 2024 à 02h12min

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Fin du projet RAINCA : Des technologies développées pour le bonheur des populations africaines

Le Consortium WASCAL- RUFORUM-AKADEMIYA2063, soutenu par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) a organisé un atelier de clôture du projet RAINCA (Réseau d’intelligence artificielle responsable pour l’action climatique en Afrique) au Centre de compétence de WASCAL à Ouagadougou. Cette rencontre marque la fin d’une initiative ambitieuse de trois ans visant à promouvoir l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle (IA) pour répondre aux défis climatiques sur le continent africain. Elle a eu lieu le lundi 28 octobre 2024.

Depuis son lancement fin 2021, RAINCA a financé 11 projets de recherche dans neuf pays africains. Ils couvrent les domaines critiques comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture intelligente face au climat, la gestion des ressources en eau et la biodiversité. Ces projets ont permis de développer des modèles d’intelligence artificielle avancés, capables de prédire les effets du changement climatique, d’optimiser les pratiques agricoles et de soutenir les décisions des décideurs politiques.

Pr Emmanuel Ramde, directeur exécutif de WASCAL

« Grâce à RAINCA, nous avons donné aux chercheurs les moyens de développer des modèles d’intelligence artificielle complexes capables de prédire les effets du changement climatique et de fournir des outils d’aide à la décision essentiels aux décideurs politiques. Ces progrès ont renforcé notre capacité à répondre efficacement aux défis climatiques, en favorisant un réseau plus solide d’activistes climatiques à travers l’Afrique. Ensemble, nous nous dotons de solutions basées sur l’intelligence artificielle qui améliorent considérablement nos efforts d’adaptation et d’atténuation. En outre, RAINCA a sensibilisé au climat et renforcé les capacités de recherche sur tout le continent », a indiqué le Pr Emmanuel Ramdé, directeur exécutif de WASCAL.

Pr Daouda Koné coordonnateur du projet RAINCA

Et d’ajouter « Grâce à RAINCA, 11 groupes de recherche traitant de questions climatiques essentielles, telles que la réduction des émissions, la gestion des ressources en eau, l’agriculture intelligente face au climat et la protection de la biodiversité, ont été financés. Chaque projet est guidé par un engagement en faveur d’une intelligence artificielle responsable, garantissant la transparence, l’équité et l’inclusivité, notamment en impliquant les jeunes et les femmes. RAINCA s’engage à ce que ses solutions d’intelligence artificielle servent l’action climatique de manière éthique et soient en phase avec les besoins des communautés vulnérables. Alors que ce projet touche à sa fin, arrêtons-nous un instant pour réfléchir aux progrès que nous avons accomplis ensemble et à l’avenir prometteur qui s’ouvre à la résilience climatique basée sur l’intelligence artificielle en Afrique ».

Selon le Pr Daouda Koné, coordonnateur du projet, au cours des trois années de mise en œuvre du projet des nouvelles technologies ont été développées pour le bonheur des populations africaines face aux défis du changement climatique.

« À travers ce projet, nous avons travaillé à développer des technologies efficaces qui permettent d’évaluer les émissions des gaz à effet de serre. Au niveau de l’élevage, il y a eu des technologies pour pouvoir détecter la présence des eaux de surface au Ghana. Il y a eu d’autres technologies qui ont permis d’apporter des réponses au problème de conservation de la biodiversité au Bénin. Au moins 27 étudiants ont été formés en master et en PHD dont 12 hommes et 15 femmes » a-t- il indiqué.

Pour le coordonnateur, on peut déjà intégrer l’intelligence artificielle dans l’agriculture au Burkina Faso. « Nous avons, avec l’équipe de WASCAL au Burkina Faso développé un projet important pour intégrer les outils de l’intelligence artificielle et la digitalisation dans l’agriculture. Je peux vous rassurer que toutes les technologies que nous avons développées au cours de ce projet peuvent être utilisées au Burkina », a rassuré Pr Koné.

Dr Blaise Ouédraogo directeur exécutif adjoint de l’INERA

D’après le Dr Blaise Ouédraogo, directeur exécutif adjoint de L’INERA, les technologies développées par le projet apporteront des solutions aux problèmes que posent les changements climatiques et par ricochet permettront d’améliorer les conditions de vie des paysans dans la sphère d’intervention du projet.

Alongo Yamungu représentant de Ruforum dit être satisfait des résultats du projet. Il souhaite que leur partenariat continue. « Il y a certaines activités qui n’ont pas été achevées complètement. Par exemple avec la modélisation qui a été développée, nous devons encore calibrer cela pour voir comment cela peut être utilisé dans d’autres pays. Parce que la façon dont le modèle a été développé c’est seulement au Kenya qu’on peut utiliser cela. Nous sommes en train de voir comment on peut trouver des financements pour continuer et achever certains travaux », a-t-il indiqué.

Alongo Yamungu représentant de Ruforum

WASCAL est une institution intergouvernementale qui apporte des solutions adaptées aux problèmes complexes du changement climatique. Cela à travers trois piliers que sont le renforcement des capacités, la recherche et la fourniture de services climatiques.

Rama Diallo
Lefaso.net

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