Burkina/ Environnement : L’Association pour la préservation et la restauration de la nature a planté plus de 14 000 arbres en trois ans

L’Association pour la préservation et la restauration de la nature (APRN) a tenu ce lundi 28 octobre 2024, son assemblée générale ordinaire. Ce fut l’occasion de faire le bilan des actions menées depuis la création de l’association en 2021, de renouveler le comité exécutif et de planifier les activités des trois prochaines années.
Créée le 14 mai 2021 à l’initiative de la SONABEL, l’Association pour la préservation et la restauration de la nature (APRN) se veut une réponse aux impacts environnementaux des projets électriques. Ainsi, elle œuvre activement à la réduction du déboisement et à la restauration du couvert végétal à travers le Burkina Faso. Pour se faire, elle réalise des campagnes de reboisement, restaure les terres dégradées, participe à la lutte contre la pollution de l’environnement, ainsi qu’à l’atténuation des effets du changement climatique. L’APRN organise également des actions de reforestation en compensation de la dégradation causée par la réalisation des activités de la SONABEL et sensibilise le personnel et l’ensemble de la population sur la nécessité de préserver l’environnement pour un développement durable.

Trois ans après sa création, les membres de l’APRN sont réunis pour leur première assemblée générale ordinaire. Au menu de la rencontre, l’examen et l’adoption du bilan moral et financier de l’association, la relecture des textes, l’examen et l’adoption du programme d’activités 2025 et le renouvellement du conseil exécutif pour les trois prochaines années.
D’ores et déjà, la présidente de l’APRN, Chantal Ouattara/Ilboudo souligne qu’en trois ans, l’APRN a mené six campagnes de reboisement à Zagtouli, sur la ceinture verte à Zongo, à Koudougou et à Nangtenga dans la commune de Loumbila. Plus de 14 331 plants ont été mis en terre avec un taux de réussite de plus de 80%. L’APRN a également expérimenté avec succès le reboisement en saison sèche. Sur les sites de reboisement, l’association s’assure d’y réaliser des adductions d’eau et de recruter des opérateurs de sites qui assurent l’entretien des plants.

« Pour tous ces reboisements, nous nous sommes engagés dans une dynamique de plantation utile en rompant avec les reboisements spectacles. Tous les sites reboisés sont entièrement clôturés et équipés de forages pour l’entretien des plants. Au total plus 14 000 plants ont été mis en terre sur 22 hectares avec un taux moyen de survie de 80%. Je note avec grande satisfaction l’expérimentation réussie du reboisement en saison sèche le 16 mars 2024 en faveur des projets YELEEN et PDEC. Cette expérience fait parler d’elle-même dans plusieurs milieux », a laissé entendre Mme Ouattara.
L’APRN accompagne également des groupes de personnes vulnérables à travers l’aménagement de parcelles maraîchères sur la ceinture verte de Zongo. Un champ collectif et un bosquet ont aussi été réalisés au profit des femmes déplacées internes de Nangtenga à Loumbila. Ces femmes PDI ont aussi bénéficié d’une assistance humanitaire, notamment des vivres et des non vivres.

La présidente de l’APRN souligne en outre qu’environ 2 650 personnes organisées en 80 associations et groupements composés essentiellement de femmes, de jeunes, de personnes déplacées internes et de personnes vulnérables ont été les bénéficiaires directes des interventions de l’APRN. Tout en se réjouissant des résultats atteints, Mme Ouattara a félicité les membres de l’association pour leur mobilisation sans faille lors des activités, ce qui a contribué à son rayonnement.

Le conseil exécutif de l’association a saisi l’occasion de cette assemblée générale ordinaire pour décerner des attestions de reconnaissance aux personnes qui ont œuvré à la création de l’APRN. « Tout acte que nous posons sur cette terre, nous allons le moissonner. C’est pour cela que je voudrai avec gratitude, dire merci à M. François Ouédraogo pour la création de cette association. Je voudrai dire merci à M. Baba Hamed Coulibaly et à M. Daniel Sermé pour la création de cette association. Nous étions tous là au comité de direction lorsque l’idée de la création de cette association a germé. J’ai cité les noms parce que c’était eux les directeurs généraux, mais en réalité, il faut simplement dire merci à tous ceux qui ont travaillé à la SONABEL, parce que c’est grâce à eux que cette association existe. Du manœuvre jusqu’au directeur général, chacun a contribué à la création de cette association », a indiqué Souleymane Ouédraogo, directeur général de la SONABEL et par ailleurs président du Conseil général de l’APRN.

Tout en se félicitant pour les résultats engrangés en trois ans d’existence, il a invité les membres de l’APRN à plus d’ardeur et d’engagement pour son rayonnement.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net