Burkina/Volley-ball : « Nous voulons faire du volley-ball un sport très populaire », promet Casimir Sawadogo
Casimir Sawadogo est le président actuel de la Fédération burkinabè de volley-ball (FBVB) et candidat pour sa succession le 2 novembre 2024. Il a été tout dernièrement élu vice-président de la Confédération africaine de volley-ball (CAVB) et cumulativement trésorier général. Un atout indéniable pour le Burkina Faso. Il compte mettre cet avantage au profit du développement du volley-ball burkinabè. L’inspecteur divisionnaire des douanes veut faire du volley-ball un sport très populaire au « pays des hommes intègres ». Dans cette interview, le premier responsable de l’école nationale des Douanes revient sur les chantiers prioritaires s’il est réélu président de la FBVB.
Lefaso.net : Quels sont les lauriers et acquis majeurs que vous avez pu engranger à la tête de FBVB ?
Casimir Sawadogo : Depuis notre arrivée à la tête de la fédération, avec la collaboration de tous les acteurs, nous avons apporté notre contribution à ce que les aînés, c’est-à-dire, mes prédécesseurs à la tête de la fédération ont pu faire. Au plan national, nous avons l’accroissement du nombre de clubs avec la création de nouveaux clubs tels que As Konsa, Soc, ASCA, Planète Sport, ASE, As Hera, la renaissance de certains clubs mythiques comme l’ASFA-Y.
Il y a l’acquisition d’un terrain fédéral, l’augmentation du nombre d’arbitres internationaux qui est passé de un à quatre. En plus de cela, nous avons enregistré l’augmentation du nombre d’entraîneurs de D 1 et D2 par l’organisation de stages d’entraîneurs à Ouagadougou et du nombre d’entraîneurs niveau III qui est passé de un à six. Nous avons été champions avec l’As Douanes en hommes et dames et vice-champions avec l’As SONABEL en dames. Pour terminer, nous avons pu qualifier nos équipes nationales hommes en Indoor et des dames en Beach-volley aux derniers jeux africains à Accra.
Au dernier congrès, vous avez été élu vice-président et trésorier général de la Confédération africaine de volleyball. Quelles seront les retombées de cette position pour le Burkina Faso ?
Effectivement, nous avons été élus vice-président au dernier congrès de la Confédération africaine de volley-ball (CAVB) en septembre 2024 et nommé trésorier général par le comité exécutif. Cette élection est liée à la vitalité de notre volleyball. Et depuis quelques années, nous participons aux différentes compétitions organisées au plan régional et africain, avec l’accompagnement des plus hautes autorités de notre pays. Déjà, grâce à notre position de trésorier et de vice-président de la CAVB, nous avons soumis un projet de développement à la base qui a obtenu l’accord favorable de financement de la confédération. Ce projet implique une dotation consistante en matériel, la formation des acteurs et l’accompagnement dans l’organisation des compétitions. A cela s’ajoute la réhabilitation des infrastructures. Toutes choses qui nous permettront de promouvoir véritablement le volleyball à la base.
Comment jugez-vous le niveau du volley-ball burkinabè ?
Nous jugeons le niveau de notre volley-ball satisfaisant et notre rôle est de travailler à le rendre très satisfaisant, voire excellent. D’ailleurs, les résultats de nos équipes dans les compétions sous régionales et africaines le confirment. En plus, le championnat de première division est attractif en témoigne la présence de plusieurs joueurs de nationalité étrangère.
Quel état des lieux du volley-ball pouvez-vous dresser ?
Au plan national, nous pouvons noter l’organisation régulière des championnats nationaux, la participation de nos équipes nationales et clubs aux compétitions régionales et africaines, le nombre croissant de clubs et d’équipes, de cadres techniques et d’officiels et surtout la visibilité accrue des activités.
Quels seront les chantiers prioritaires pour ce mandat si vous êtes élu ?
Si nous sommes élus, nous allons nous atteler à la mise en œuvre de notre programme d’activités. Prioritairement, nous avons prévu la responsabilisation des structures de bases (clubs, districts, ligues). Nous voulons faire des structures de base les acteurs privilégiés de la réalisation de notre programme d’activités. Ensuite, notre gros chantier, c’est le développement de la relève. A ce niveau, notre feuille de route est bien définie dans notre projet de développement du volley-ball à la base. Lequel projet a déjà reçu l’accord favorable de la Confédération africaine de volleyball pour sa mise en œuvre, comme je l’ai déjà signifié plus haut.
Ce projet, dans sa structuration, s’appuie sur la relance du volley-ball au niveau des écoles primaires, des établissements secondaires et d’une redynamisation des petites catégories au niveau des clubs de DI et D2. Pour cela, nous aurons quatre axes de développement de volley-ball. En effet, notre plan prévoit l’organisation régulière et intensive des compétitions au niveau des districts, des ligues, des zones et enfin au niveau national. Ce qui implique la formation et le recyclage des acteurs à tous les niveaux et la dotation conséquente en matériel. Pour le suivi, il y aura un regroupement périodique des meilleurs cadets et juniors au niveau de chaque district, ligues et zone.
Cela se fera pendant les vacances où on aura le grand regroupement des meilleurs cadets et juniors en filles et garçons à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Ce suivi permanent permettra de dessiner la forme de notre équipe nationale. Ensuite, nous nous appesantirons sur la formation des cadres techniques. Nos entraîneurs nationaux et des clubs participeront à des stages dans de grands clubs et dans des nations africaines. Ce projet est déjà un acquis. Nous allons également rebeloter avec l’organisation de stages pour l’équipe nationale comme nous l’avions déjà fait au Maroc grâce au partenariat avec la Fédération royale du Maroc.
Aussi, d’autres grandes nations de volley-ball ont déjà marqué leur accord pour ce même type de partenariat. Nous sommes en contact depuis la CAN au Cameroun avec un agent de joueurs qui a facilité le départ de beaucoup de joueurs africains à l’international. Nous travaillons également avec lui pour faire sortir nos joueurs. Avec lui, nous avons un plan de suivi des joueurs au niveau du pays afin de bonifier au maximum nos athlètes. En résumé, nous voulons faire du volley-ball un sport très populaire en s’appuyant sur les écoles primaires, les établissements secondaires, nos structures de base avec l’organisation régulière de compétitions entre écoles primaires, établissements secondaires, les clubs. Nous voulons aussi encourager la pratique du volley-ball dans les quartiers et toute autre structure de promotion de sport pour tous.
Avez-vous un appel à lancer ou un dernier mot ?
Je voudrais tout d’abord traduire toute notre gratitude au ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi pour son soutien constant ; au Fonds national pour la promotion des sports et des loisirs (FNPSL), au Comité national olympique et des sport burkinabè (CNOSB) et à aux organes de presse pour leur accompagnement. Mes remerciements vont également aux acteurs de notre volleyball, notamment les anciens dirigeants de la fédération pour le travail abattu, à tous les dirigeants des clubs, de districts, de ligues, les anciennes gloires, les arbitres et les joueurs pour leur disponibilité et accompagnement. Nous comptons sur chacun de vous pour qu’au soir du 2 novembre 2024, nous soyons élus à la Fédération burkinabè de volley-ball.
Pour terminer, je reste convaincu que c’est dans l’union que nous pouvons développer notre volley-ball. Pour cela, et une fois de plus, je tends la main à mon jeune frère Dr Somda Jean Augustin et à tous les membres de sa liste. Qu’ils viennent pour qu’ensemble, nous formions un bureau de consensus pour unir tous les acteurs et fédérer toutes nos énergies pour le développement optimal de notre chère discipline, le volleyball.
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Interview réalisée par Obissa Juste Mien
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