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Burkina/ Intelligence artificielle : Des étudiants de CITADEL font des conceptions pour faciliter le travail

Publié le mercredi 16 octobre 2024 à 17h54min

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Burkina/ Intelligence artificielle : Des étudiants de CITADEL font des conceptions pour faciliter le travail

Le Centre d’excellence interdisciplinaire en intelligence artificielle pour le développement (CITADEL) forme des étudiants dans le domaine de l’intelligence artificielle. Lors de la présentation de ses activités et de ses réalisations aux journalistes, certains des étudiants ont présenté leurs travaux de recherche.

En vue d’accroître sa notoriété et mettre en avant ses contributions, CITADEL a organisé des travaux d’échange sur deux jours avec des hommes et femmes de médias. C’était à Koudougou chef-lieu de la région du Centre-ouest, du 14 au 15 octobre 2024.

Le centre a ouvert ses portes en 2021. La première cohorte, lancée en 2021, comprenait 33 étudiants. La deuxième cohorte, en cours de formation, a débuté en juin 2023 avec 40 étudiants.

La formation des étudiants se fait à plusieurs niveaux. Le programme de master Fouilles de données et IA (FDIA) de l’université virtuelle, initié par CITADEL en 2021, est l’un des premiers programmes homologués au Burkina Faso. Le programme de bourses de master d’excellence recrute des étudiants en fin de cycle de formation de master ou d’ingénieur à la recherche d’un stage pour préparer leur soutenance en vue de l’obtention de leur diplôme. Le centre intervient également lors des séminaires co-organisés par d’autres structures ou sur invitation. Il compte actuellement sept doctorants travaillant tous sur des sujets d’intérêts locaux.

Toujours dans sa logique de vulgarisation de l’IA, le Centre d’excellence interdisciplinaire en intelligence artificielle pour le développement « a organisé ou co-organisé douze séminaires sur l’IA. Incluant des sessions de formation, à destination des universités et institutions publiques et privées ainsi que pour le grand public de façon générale. Ces séminaires sont organisés par appel à candidature, invitant les structures motivées à promouvoir l’IA, à manifester leur intérêt. Pour l’organisation de l’activité, CITADEL contribue financièrement et en expertise technique à la demande de la structure », a fait savoir Dr Teg-Wende Idriss Tinto.

Dr Teg-wende Idriss Tinto expliquant les activités de CITADEL aux journalistes

Selon Dr Tinto, CITADEL a participé à l’organisation de deux éditions de la Semaine de l’Intelligence Artificielle (SEINAR-IndabaX Burkina), tenues du 24 au 28 avril 2023 et du 20 au 27 avril 2024. « Ces événements ont réuni plus d’une centaine de participants en ligne et en présentiel, permettant ainsi à des experts internationaux et à des acteurs clés du domaine de partager leurs expériences et perspectives. Des hackathons organisés à ces occasions ont rassemblé des étudiants qui ont fait preuve de créativité, et certaines des idées issues de ces projets sont aujourd’hui devenues des start-up », a-t-il notifié.

Stagiaire à CITADEL, Fayçal Ouédraogo, étudiant en 2e année de cycle ingénieur informatique, a travaillé sur la conception d’un chatbot sur les documents générateurs de questionnaire.
Il s’agit d’une solution d’intelligence artificielle qui comporte deux volets.

« Le premier volet est un outil conversationnel permettant d’expliquer des concepts d’un cours, que l’utilisateur aura fourni au système, uniquement à partir des informations contenues dans ce cours. Après avoir chargé les fichiers de son cours, l’utilisateur peut demander un résumé de celui-ci, demander des définitions de termes du cours, et avoir une réponse précise et intuitive. Cette solution peut être utile pour tout autre document, même une version numérique de presse papier. On peut par exemple, demander de faire un récapitulatif des informations sportives contenues dans ce journal. Le second volet est un outil de génération de questionnaires à choix multiples (QCM), qui va permettre à l’apprenant de s’auto-évaluer sur son cours. Il lui suffit de charger les documents de son cours, de sélectionner le nombre de questions et la langue du QCM (français ou anglais) et un questionnaire est automatiquement généré. Il peut ensuite se jauger sur ses connaissances du cours et recevoir un score à la fin. En plus de l’auto-évaluation, cela va lui permettre de consolider ses connaissances car à chaque réponse que l’apprenant donne à une question, qu’elle soit correcte ou erronée, il reçoit une explication du pourquoi sa réponse est vraie ou fausse à partir du contenu du cours », a expliqué l’étudiant.

Fayçal Ouédraogo présentant son travail de recherche

Après la présentation de ce projet, monsieur Ouédraogo a également proposé quelques solutions d’IA aux journalistes qui pourraient les aider à surmonter quelques difficultés qu’ils rencontrent dans leur métier. Il a dit aux journalistes qu’ils peuvent utiliser l’application Restream. C’est une plateforme qui permet de diffuser son live sur plusieurs réseaux sociaux à la fois et au même moment. Elle offre des outils de transcription d’audio en texte, de vidéo en texte, d’extraction de son d’une vidéo et bien d’autres choses alimentées par IA.

Selon lui, Plusieurs journalistes peuvent travailler en même temps dans cet espace. Il est également possible de transcrire les fichiers. En plus de cela il permet d’avoir accès à des enquêtes ou reportages d’autres organes de presse à travers le monde.

Rama Diallo
Lefaso.net

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