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Port autonome de Cotonou : Des innovations pour mieux servir

Publié le jeudi 6 avril 2006 à 08h28min

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Le représentant du Conseil burkinabè des chargeurs au Bénin, M. Antoine OUARE était en mission d’informations à Ouagadougou. Pendant une semaine, il a pu rencontrer les opérateurs économiques et autres chargeurs burkinabè autour des grandes innovations entreprises au niveau du port de Cotonou pour faciliter les différentes procédures et autres « transactions ».

Si au niveau des hydrocarbures, le port autonome de Cotonou peut se « vanter » de recevoir au moins 1 000 véhicules burkinabè par mois, la donne est tout autre avec les autres marchandises. Pourquoi, donc à ce niveau, le taux de fréquentation reste faible ?

Après plusieurs rencontres et autres investigations, les responsables du port ont trouvé la réponse par un état des lieux sans complaisance avec à la clé, des réformes « audacieuses » pour répondre aux attentes des opérateurs économiques et autres chargeurs.
Il s’agissait donc pour M. Antoine OUARE d’expliquer l’importance de ces réformes et surtout d’inviter ceux qui hésitent encore, à faire le déplacement au port de Cotonou, tenter l’expérience.

Le CBC fortement sollicité pour ces réformes à travers son représentant, membre du comité d’actions portuaires du Bénin, a certainement pu mesurer l’importance de tout ce qui a été fait depuis quelques temps pour répondre convenablement aux attentes et aux besoins exprimés par les opérateurs économiques burkinabè.

Des réformes pour mieux servir

Les professionnels en la matière savent que pour « jauger » l’efficacité et la renommée d’un port, on « table » surtout sur les délais et les coûts des différentes prestations. A ces deux axes, il convient d’ajouter les infrastructures et le parc du port...

D’où les réformes opérées au niveau du port de Cotonou. Pour M. OUARE, les réformes entreprises traduisent la volonté des autorités béninoises de relancer le corridor burkinabè. Cette volonté s’est aussi traduite par l’ouverture en juillet 2005 d’une représentation nationale du port, dirigée par M. Jean-Louis TCHAOU.

« Les réformes entreprises s’orientent sur cinq (5) axes. L’un des axes les plus importants, c’est qu’au niveau des coûts, le gouvernement béninois a accepté de supprimer un certain nombre de droits et de taxes douanières. Il s’agit par exemple de la taxe de voirie, de la suppression de l’acompte forfaitaire qui était prélevé sur les frais de transit des véhicules d’occasion... L’autre axe des réformes est au niveau des délais.

Il était fait grief au port du délai trop long pour l’enlèvement des marchandises. Nous avons donc renversé la tendance et au jour d’aujourd’hui, la responsabilité appartient au chargeur qui doit expliquer pourquoi en 24h il n’a pas pu enlever sa marchandise. La démarche n’est donc plus la même.

Pour accompagner le chargeur dans sa démarche, il y a un comité de veille, disponible 24h/24h et un numéro vert où le chargeur peut appeler à tout moment... », a laissé entendre M. OUARE. Les réformes loin de s’arrêter à ces axes concernent aussi les procédures d’enlèvement des marchandises avec la réduction des procédures par la mise en place du guichet unique.

Une innovation majeure. « Il suffit que l’opérateur économique introduise sa déclaration. Il va attendre au guichet la facture finale. Cela évite les longues attentes et les contacts physiques » précise M. OUARE. Les autres réformes concernent la mise en place, il y a quelques jours au port de Cotonou, d’un parc à contenaires sur une surface de 5ha et la bonne organisation et gestion du corridor qui était caractérisé par les tracasseries, les postes de contrôle multiples. « Depuis l’ouverture de la représentation du port au Burkina, le gouvernement béninois a pris la décision de supprimer touts les postes inutiles et anarchiques sur le corridor burkinabè », déclare M. OUARE qui reste persuadé que l’expérience du port de Cotonou mérite d’être vécu.

« Les rencontres avec les opérateurs économiques burkinabè ont été franches et certains gros chargeurs ont promis de passer par le port de Cotonou ».

Par Ben Alex Beogo

L’Opinion

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