Burkina/Initiative Référent-opportunités-insertion : Le PNUD offre du matériel informatique à des communes rurales des Hauts-Bassins
Le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) a offert, le vendredi 11 octobre 2024, du matériel informatique à des communes rurales des Hauts-Bassins. Cette cérémonie, couplée à l’ouverture de la conférence régionale sur l’économie informelle, a eu lieu dans la commune de Bama, à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso. La cérémonie a été présidée par le directeur de cabinet du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Evariste Dabiré.
C’est la commune rurale de Bama qui a abrité la cérémonie de remise du matériel informatique aux communes rurales des Hauts-Bassins, couplée à la journée régionale de l’économie informelle. Ce sont 35 ordinateurs de bureau et des onduleurs, d’une valeur de 17, 5 millions de F CFA, qui ont été remis à ces communes rurales de la région. Cette remise s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de l’initiative présidentielle dénommée « Référent-opportunités-insertion ».
Le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) accompagne le gouvernement du Burkina Faso dans l’opérationnalisation de cette initiative présidentielle lancée en juin 2023 à Matourkou (village rattaché à la commune de Bobo-Dioulasso). Selon le directeur de cabinet du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Evariste Dabiré, qui représentait son ministre, à ce jour, des résultats de l’initiative sont visibles sur le terrain grâce à l’accompagnement des partenaires dont le PNUD. En effet, conformément au plan d’actions opérationnel de l’initiative pour l’année 2024, le PNUD, à travers son Programme de relèvement et de renforcement de la résilience (P3R), apporte son soutien à cette initiative.
Ainsi, l’organisme onusien a contribué à l’élaboration et à la validation du guide et du cahier de charges du ROPI (Référent-opportunités-insertion) et à leur reproduction, à la formation sur l’accueil et l’orientation des jeunes au profit de 30 référents. Parmi ces actions de soutien du PNUD, il y a cette dotation d’ordinateurs de bureau et d’onduleurs aux communes rurales de la région des Hauts-Bassins. Pour le chef du sous-bureau du PNUD à Bobo-Dioulasso, Daouda Yahaya, « le PNUD est fier et heureux » de soutenir le gouvernement dans l’opérationnalisation de cette « belle initiative ».
« En remettant ces matériels aujourd’hui, nous renforçons non seulement la capacité des communes à soutenir leur jeunesse, mais nous affirmons également notre engagement envers l’autonomisation de nos collectivités. Ces outils permettront de mieux informer, former et insérer nos jeunes dans le monde du travail. Ils seront aussi un moyen d’encourager l’esprit d’initiative et d’innovation au sein de nos communautés, avec et pour les jeunes », a-t-il indiqué. Le chef du sous-bureau n’a pas manqué de réitérer l’engagement du PNUD à œuvrer aux côtés des autorités et des communautés, en vue de répondre efficacement aux besoins des populations, particulièrement des jeunes.
Améliorer les conditions de vie des jeunes du Burkina
L’initiative Référent-opportunités-insertion vise à promouvoir l’autonomisation socio-économique des jeunes femmes, jeunes filles et jeunes garçons vivant en milieu rural. Elle est en parfaite alignement avec la stratégie des Nations-unies pour la jeunesse. Dans son allocution, Daouda Yahaya a indiqué que toutes les activités d’accompagnement de l’initiative entrent dans le cadre du Programme de relèvement et de renforcement de la résilience (P3R). Ce programme vise à renforcer les capacités des communautés et des institutions pour les rendre plus résilientes et capables d’anticiper, de s’adapter et de réagir face aux chocs et stress. Mais aussi de prendre en charge leur propre développement, garantissant les droits, la dignité et l’inclusion. Le P3R est mis en œuvre dans sept régions du pays, à savoir le Sahel, le Nord, le Centre-Nord, l’Est, le Centre-Est, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins.
Booster les indicateurs en termes d’employabilité
La remise officielle du matériel informatique a été couplée à l’organisation de la Journée régionale de l’économie informelle des Hauts-Bassins. Cette conférence a été placée sous le thème : « Contribution des acteurs de l’économie informelle au développement local ». C’est le directeur de cabinet du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Evariste Dabiré, qui a présidé l’ouverture des travaux au nom de son ministre. Il a souligné que cette activité découle de la vision des autorités du pays en matière d’insertion professionnelle des jeunes en milieu rural. Elle constitue un cadre d’échanges et de mobilisation des acteurs de l’économie informelle.
À l’en croire, l’économie informelle représente plus de 93% de la population active et contribue à plus de 30% du PIB. C’est pourquoi, dit-il, « il était de bon ton que nous allions à la rencontre de ces acteurs pour leur présenter un certain nombre de communications afin de les sensibiliser, les informer sur l’entrepreneuriat communautaire, l’initiative Référent-opportunités-insertion et la finance inclusive. Cela permettra de booster la dynamique au sein du ministère que nous avons enclenchée depuis un certain temps, et qui va permettre de booster les indicateurs en termes d’employabilité et d’insertion professionnelle des jeunes », a-t-il rappelé.
Ainsi, les participants auront droit à plusieurs communications relatives à l’initiative Référent-opportunités-insertion, à l’entrepreneuriat communautaire, au Fonds Faso Kuna-Wili et à la finance inclusive. Pour le représentant du ministre, cette journée marque une étape importante pour l’opérationnalisation de l’initiative présidentielle dans les communes rurales de la région des Hauts-Bassins.
Présent à cette cérémonie, le premier vice-président du Conseil national de l’économie informelle du Burkina, Boureima Tondé, a salué l’organisation de ce cadre d’échanges directs entre les acteurs de l’économie informelle et l’administration publique. « Au cours de cette rencontre, il s’agira pour nous de voir qu’elles peuvent être les contributions des acteurs de l’économie informelle au développement local et de sensibiliser aussi nos acteurs sur un certain nombre de mesures prises par le ministère et qui peuvent être bénéfiques pour les acteurs au niveau local. Nous sommes une force dans l’écosystème du Burkina car nous constituons plus de 93% du segment du secteur de l’économie du Burkina Faso », a-t-il laissé entendre. Il s’est aussi réjoui de la tenue de cette conférence qui, selon lui, va apporter des informations nécessaires aux participants.
Romuald Dofini
Lefaso.net