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Burkina/Lutte contre le changement climatique : « Quatre conventions sur douze totalisent des impayés s’élevant à huit millions de francs CFA » Abdoulaye Karamba du SPONG

Publié le vendredi 11 octobre 2024 à 21h40min

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Burkina/Lutte contre le changement climatique : « Quatre conventions sur douze totalisent des impayés s’élevant à huit millions de francs CFA » Abdoulaye Karamba du SPONG

Au cours d’une conférence de presse organisée le jeudi 10 octobre 2024, la Coalition pour le suivi des engagements du Burkina Faso en matière de climat et du développement durable (CDN) a exposé sa note de plaidoyer pour le respect des délais de paiement des cotisations, au titre des conventions en matière d’environnement et de la périodicité de soumission des rapports sur le climat. Selon elle, le Burkina Faso comptabilise des retards dans le paiement des cotisations, mais aussi, dans la soumission des rapports au Secrétariat exécutif de la Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Toute chose qui pourrait entraîner la perte de certains avantages qui étaient accordés au pays.

Il existe plusieurs conventions internationales sur l’environnement et le climat, auxquelles le Burkina Faso a souscrit. Et en tant qu’Etat membre de ces conventions, le Burkina Faso, tout comme les autres pays, est astreint à des cotisations régulières. Toutefois, le pays totalise des impayés. « Quatre conventions sur douze totalisent des impayés s’élevant à la somme de huit millions de francs CFA », regrette Abdoulaye Karama, membre du secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales, par ailleurs, porte-parole de la CDN au cours de la conférence.

En plus du paiement des cotisations, chacun des Etats signataires se doit de soumettre, de façon périodique, des rapports sur le climat, au Secrétariat exécutif de la Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). « A ce sujet, le Burkina Faso a soumis au Secrétariat du CCNUCC, sur la période de 2001-2020, trois communications nationales contre cinq rapports attendus, et un rapport biennal actualisé sur deux attendus » a relevé Abdoulaye Karama. Selon la CDN, ce retard pourrait avoir des conséquences sur certains avantages octroyés au Burkina Faso, dans le cadre de ces conventions. « Cela pourrait restreindre les financements mais aussi la participation aux Conférences des parties (Cops) avec droit de vote » a averti le porte-parole de la CDN.

« La coalition CDN est née le 21 mars 2024, de la volonté de 14 organisations regroupements d’OSC » Dramane Coulibaly, coordonnateur régional

Pour préserver la réputation du pays à l’international et conserver ses chances de mobilisation des ressources, la CDN propose au Premier ministre et aux ministères en charge de l’économie et des finances, de l’environnement, des affaires étrangères, d’accélérer les concertations interministérielles, pour aboutir rapidement au rattachement du paiement des cotisations au programme budgétaire de l’institution qui assure la mise en œuvre de chaque convention.

« Aussi, il faut renforcer les capacités des services financiers de ces institutions et des points focaux des conventions sur les procédures de paiement spécifiques des cotisations ; sensibiliser les acteurs de la chaîne financière pour un paiement des cotisations sur une longue période, à l’image de la convention relative à la Lutte contre la désertification (LCD) ; encourager les différents acteurs à travailler étroitement pour un rapportage de qualité ; opérationnaliser les cadres de concertations et les groupes thématiques ; s’impliquer davantage dans le suivi de la mise en œuvre des conventions » a égrené Abdoulaye Karama.

A l’Institut géographique du Burkina et à l’ANAM, la CDN propose la mise à disposition de données pouvant contribuer à l’élaboration de rapports de qualité

A la Commission développement durable et aménagement du territoire de l’Assemblée législative de transition (ALT), son interpellation porte sur le suivi de la dynamique de mise en œuvre des conventions ratifiées par le Burkina Faso. A cela s’ajoute l’interpellation au besoin du gouvernement, quant au respect des engagements librement pris avec la ratification des textes de loi internationaux.

Erwan Compaoré
Anita Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net

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