Université Joseph Ki-Zerbo : Une rentrée dans la joie et l’inquiétude pour les nouveaux étudiants
Accueillis en grande pompe à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, plus de 15 000 nouveaux d’étudiants expriment leur joie pour cette cérémonie solennelle de la rentrée 2024-2025.
Si pour certains c’est un baptême de feu que de mettre les pieds à l’université après l’obtention du bac, pour d’autres, c’est la énième fois, mais l’étonnement reste vif à vue d’œil.
« On nous disait que l’université est difficile et on avait peur, mais je vois que c’est intéressant. C’est plutôt merveilleux », s’extasie Aïcha Ouédraogo, nouvelle bachelière d’un lycée départemental dans la province du Ganzourgou. Avec son nouveau voile bien noué et le sourire aux lèvres, elle dit avoir eu un bac A4 et est inscrite en communication et journalisme. Son souhait, c’est de devenir une journaliste de renommée internationale.
Comme le dit cet adage africain « tout nouveau, tout beau », ils étaient tous joyeux et ils l’exprimaient avec des selfies par-ci, et des éclats de rires par-là.
L’objectif semble être atteint. « Quand je venais, j’avais un peu peur, mais quand je suis arrivée, j’ai croisé des amis et on a commencé à causer, mon stress est parti », lâche Emmanuelle Dabiré, désormais ancienne élève d’un collège international de la place. Sereinement debout, faute de places assises, en suivant les informations défilant sur les écrans géants, la nouvelle étudiante en pharmacie s’informe sur les bourses, le FONER et autres services, dont bénéficient les nouveaux étudiants. « C’est ma première fois, mais j’ai trouvé que c’était bien, mais j’attends de voir comment l’année va se passer en matière d’études », précise-t-elle.
Dans son allocution, le président Jean-François Kobiané, a rappelé que pour cette 50e rentrée solennelle 2024-2025, la « Mère » des universités du Burkina, l’UJKZ, et ses institutions affiliées ont enregistré plus de 15 000 nouveaux étudiants. Et au total, elle compte 13 établissements, y compris les cinq unités de formation et de recherche, les six instituts et les deux centres universitaires de Ziniaré et Kaya qui vont recevoir ce nombre important de nouveaux bacheliers pour cette nouvelle rentrée université et plusieurs d’entre eux ont déjà commencé leur enseignement depuis début octobre 2024, a-t-il détaillé.
Cette activité qui fait office de rentrée universitaire officielle a aussi permis aux nouveaux étudiants d’avoir des réponses aux questions qu’ils se posaient. Et Ibrahim Hebié, ce nouveau bachelier venu des Cascades et inscrit en histoire et archéologie fait partie de cette liste d’étudiants mettant les pieds pour la première fois dans le temple du savoir du Burkina. Pour ce baptême de feu, l’activité l’a réjoui, parce qu’il dit avoir trouvé des réponses aux questions qu’il se posait lorsqu’il est arrivé pour entamer son cursus universitaire.
Même son de cloche pour Fabiola Yaméogo, nouvelle étudiante inscrite en informatique qui s’est dit satisfaite parce qu’elle a eu l’essentiel des informations, dont elle avait besoin pour entamer son année avec sérénité.
Entamer l’année avec sérénité, c’est ce que Grace Diallo, la nouvelle sociologue en devenir a laissé entendre, tout en ayant espoir que si elle se met au sérieux, elle réussira son cursus universitaire pour devenir ce qu’elle a toujours rêvé d’être. C’est donc avec espoir que la plupart des nouveaux bacheliers disent entamer l’année universitaire 2024-2025.
Yvette Zongo
Lefaso.net