Burkina : Des agents du ministère de l’Environnement formés aux changements climatiques et principes fondamentaux REDD+

La lutte contre le changement climatique est un combat de longue haleine, qui nécessite des connaissances et des compétences solides. Pour mieux affronter le phénomène, le ministère en charge de l’environnement travaille au renforcement des capacités de ses agents. C’est ainsi que du 8 au 10 octobre 2024, 30 d’entre eux bénéficieront d’une session de formation entrant dans le cadre du plan de formation des agents du Ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement (MEEA) sur le thème : « Introduction du changement climatique et principes fondamentaux REDD+ ».
Au Burkina Faso, le MEEA a fait de la lutte contre le changement climatique son cheval de bataille. En plus des actions concrètes réalisées sur le terrain, l’institution œuvre au renforcement des capacités de ses agents. « Dans les pays de l’Afrique, au sud du Sahara et en particulier au Burkina Faso, les impacts du changement climatique menacent les systèmes naturels, les sociétés humaines et les économies. Cela perturbe les habitats naturels et entraîne la disparition de nombreuses espèces végétales et animales. Ces pays sont particulièrement vulnérables, car leurs économies fondées sur l’exploitation des ressources naturelles locales sont fortement sensibles au climat », a rappelé le directeur de cabinet du MEEA, Ousmane Bawar, représentant le ministre Roger Barro.

La REDD+ dont il est question au cours de ces trois jours de formation, désigne un mécanisme institué par la convention cadre des Nations-unies pour permettre aux Etats de réduire l’émission des gaz à effet de serre. C’est un projet constitué de quatre composantes à savoir : la gestion décentralisée des ressources naturelles ; le renforcement institutionnel pour une gestion intégrée des paysages, la gestion des risques environnementaux et sociaux et la mobilisation de la finance climatique ; l’entrepreneuriat et le développement durable des chaînes de valeur ; la coordination du projet et suivi-évaluation, dont la mise en œuvre permettra de renforcer la gestion durable des paysages et améliorer la génération de revenus dans les zones forestières ciblées au Burkina Faso.
« Dans le cadre de la mise en œuvre de la sous-composante 2-1 intitulée "Harmonisation intersectorielle, coordination et renforcement de capacités pour une gestion intégrée des paysages" un plan de formation a été élaboré, et son implémentation doit contribuer à l’atteinte de l’indicateur de résultats "IR 2.1. taux d’amélioration de la compétence du personnel du ministère", ayant bénéficié des formations du projet. Ce nouveau référentiel de développement des compétences qui se donne pour objectif d’accroître les compétences managériales et opérationnelles des ressources humaines du MEEA sur la période de 2024-2026, comprend comme actions à réaliser, des formations de courtes durées », a laissé entendre Joséphine Simporé, directrice des ressources humaines du MEEA.

Au total, 1 588 agents seront formés sur plusieurs thématiques. On compte parmi eux trois thèses, huit masters, 20 certificats et 49 sessions de formation continues. « Pour les masters et les thèses, les recrutements ont déjà été faits. Ils doivent s’inscrire pour compter de l’année 2024. Pour ce qui est de la formation en continue, la première session commence aujourd’hui, 8 octobre 2024 », a détaillé Joséphine Simporé. Et selon Eric Bayala, « la formation permettra plus spécifiquement aux agents d’accroître leurs connaissances sur le processus REDD ; faciliter la prise en compte des objectifs de la REDD+ dans la planification du développement local ; améliorer la mise en œuvre du processus REDD+ au niveau national : recueillir les recommandations des agents pour renforcer la synergie d’actions dans la mise en œuvre du processus REDD+ ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net