Burkina/ Lutte contre l’extrémisme violent : Deux jours de partage d’expériences et de bonnes pratiques entre les acteurs
Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et le ministère de l’ Administration territoriale à travers la Direction générale des affaires religieuses coutumières et traditionnelles tiennent un atelier à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-ouest. Prévue du 1er au 2 octobre, cette activité se veut un cadre de partage d’expériences et de leçons apprises entre les acteurs sur la prévention de l’extrémisme violent et la gestion des conflits. La cérémonie d’ouverture a été présidé par Boubacar Nouhoun Traoré, gouverneur de la région du centre-ouest.
Pour soutenir les efforts de prévention de l’extrémisme violent dans les pays littoraux au Golfe de Guinée, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a initié le programme régional intitulé « Prévenir et répondre à l’extrémisme violent dans le corridor atlantique », couvrant le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo et financé par l’Australie.
C’est dans le cadre de ce programme que se tient cet atelier d’apprentissage et de partage d’expériences. « Notre pays fait face à l’hydre terroriste. L’une des causes, c’est que les gens surfent sur des questions religieuses pour emmener des bras valides à rejoindre leur camp. En de pareilles circonstances, les autorités étatiques, les partenaires techniques et financiers et les ONG sont mises devant le fait accompli et doivent travailler à donner la bonne information aux différentes strates sociales de notre société. Aujourd’hui, ils ont pu faire une capitalisation de tout ce qu’il y a comme bonne pratique. Et ces bonnes pratiques et expériences doivent être partagées entre tous les acteurs qui œuvrent dans la lutte contre l’extrémisme violent », a indiqué le gouverneur de la région du Centre-ouest qui a invité les acteurs à une participation assidue en vue de contribuer à l’atteinte des objectifs fixés.
« L’extrémisme violent et la radicalisation constituent des fléaux dans notre société. Aujourd’hui on constate l’effritement de la cohésion sociale au Burkina Faso. Cette rencontre permettra de savoir quelles sont les batailles à mener contre l’extrémisme violent et la radicalisation », a souligné, la directrice générale des affaires religieuses, coutumières et traditionnelles, Mariam Sanogo.
Selon elle, dans le cadre de la radicalisation et l’extrémisme violent, les religions ont été utilisées pour faire passer certains messages : « Nous pensons qu’il faut briser ce lien pour mieux aller de l’avant et revivre ensemble dans la cohésion sociale. Nous pensons que nous pouvons jouer notre partition en prônant le discours alternatif. Parce qu’il y a beaucoup de discours qui ne sont pas vrais. Il faut qu’on leur dise la vérité à travers les sensibilisations et les communications pour faire revenir ceux qui sont dans ces rangs sur la bonne voie »,
Selon madame Sanogo, sur le terrain plusieurs actions sont menées. Il s’agit entre autres des campagnes de sensibilisation, des formations organisées au profit des leaders religieux et coutumiers, des femmes et des jeunes. Les familles sont également formées pour pouvoir détecter les cas de radicalisation et comment il faut procéder pour faire revenir la personne radicale à la raison.
Rama Diallo
LeFaso.net